Fort-Liberté, lundi 12 juillet 2021– Jean-Baptiste Bien-Aimé dit noter que ce sont ceux qui devraient être les premiers à répondre aux questions de la justice dans le cadre de l’enquête en cours sur l’assassinat de Jovenel Moïse qui supervisent et coordonnent les activités liées à cette investigation. Ce qui le fais douter du sérieux et de la possibilité que l’enquête aboutit à l’identification et le jugement des vrais coupables.
Selon l’ancien sénateur du Nord-Est, Claude Joseph premier ministre intérimaire de facto, Léon Charles, directeur général intérimaire de la police nationale, Dimitri Hérard, responsable de l’USGPN et tous les autres commandants des unités spécialisées de la PNH chargées d’assurer la sécurité présidentielle, sont des suspects potentiels qui devraient faire l’objet d’une investigation sérieuse pour faire le jour sur l’assassinat de l’ancien président.
Le dirigeant de l’IPAM (Inisyativ Patriyòt Maryen) dit craindre pour la suite de l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse qui, dit-il, risque d’être bâclée en raison de l’implication d’acteurs clés qui voudraient l’orienter pour pas avoir à rendre compte de ce qui s’est passé dans la nuit d 6 au 7 juillet 2021.
“Ce que nous voulons, c’est la manifestation de la vérité, ce n’est pas du show médiatique. La situation est très sérieuse pour se livrer à ds activités de distraction,” déclare M. Jean- Baptiste.
“L’assassinat de l’ancien président est un acte abominable et inacceptable que nous condamnons. Il doit faire l’objet d’une bonne enquête et d’un procès équitable de tous ceux qui sont impliqués à un titre ou à un autre dans ce crime d’Etat qui ne doit pas rester impuni.”
Jean-Baptiste Bien-Aimé croit que cette investigation est d’autant plus importante qu’un double coup d’Etat a été perpétré dans les heures qui ont suivi l’attaque contre la résidence du couple présidentiel.
Selon M. Bien-Aimé, l’assassinat de Jovenel Moïse à lui seul est un coup d’Etat et la prise du pouvoir par Claude Joseph qui a affirmé avoir présidé le conseil des ministres pour prendre un ensemble de décisions telles que décréter l’état de siège et solliciter des États-Unis et les Nations-Unies pour l’envoi des troupes d’occupation, en est un autre coup.
Il dit noter que l’assassinat de Jovenel Moïse a déclenché une bataille féroce pour le pouvoir entre les différents clans du régime PHTK et alliés qui, apparemment n’attendaient que cela pour assouvir leur soif de pouvoir.
Le dirigeant de IPAM souligne que le moment n’est pas à la continuité “Tèt Kale” (crâne rasé), désormais, le pays doit entrer dans une transition de rupture qui permettra, dit-il, de réorganiser le pays, réaliser les procès Petro Caribe et des différents massacres perpétrés ces derniers temps, former un CEP crédible en vue d’organiser des élections libres, transparentes et inclusives.
Jean-Baptiste Bien-Aimé exhorte Claude Joseph et Léon Charles, en attendant de répondre aux questions de la justice dans le cadre de l’assassinat de Jovenel Moïse, à prendre toutes les dispositions pour mettre fin aux actes de violence et d’intimidation des différents groupes armés à la solde du pouvoir, ce pour éviter de susciter la colère populaire.