PORT-AU-PRINCE, mercredi 10 août 2022– Claude Joseph n’en finit pas de régler ses comptes avec Ariel Henry qui lui a succédé à la primature quelques jours après l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse.
Dans un court communiqué, son secrétariat en tant qu’en ancien premier ministre dit ‘‘prendre acte du faut que, dans son communiqué en date du 8 août 2022 relatif a la situation en Haïti, l’OEA a considéré la nécessité de rendre justice au président Jovenel Moïse comme un préalable indispensable à la résolution de la crise haïtienne.’’
Selon Joseph, « cette déclaration, qui ne fait qu’épouser son combat en tant qu’ex-chancelier pour obtenir justice pour le 58e président haïtien, constitue un désaveu cinglant pour Ariel Henry et son gouvernement qui ont tout fait pour entraver l’enquête sur cet assassinat odieux et tenter désespérément d’enterrer le dossier ».
Dans son communiqué du 8 août 2022, l’OEA a déclaré : « Pour parvenir à la paix dans le pays, a poursuivi le communiqué de l’OEA, il faut franchir une étape indispensable. Il faut que justice soit rendue pour l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Si la vérité n’est pas établie, et si justice n’est pas rendue, il sera impossible d’avancer sur la voie de la réconciliation et de l’entente ».
Cependant l’organisation s’est gardée de se prononcer sur les différents massacres perpétrés en Haïti de 2018 a nos jours par des gangs généralement accusés d’être à la solde du pouvoir politique, qui ont fait des centaines de victimes.