PORT-AU-PRINCE, mercredi 3 mai 2023-La journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée cette année autour du thème : “Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme.”
A cette occasion, l’office de protection du citoyen (OPC) a souligné que “la liberté d’expression constitue l’élément essentiel à la jouissance et à la protection de tous les autres droits de l’homme.”
“30 ans déjà, depuis l’adoption de cette journée, c’est à dire 6 ans après l’adoption en Haïti de la constitution de 1987 qui a créé l’OPC, cet organisme de défense des Droits et Libertés qui lutte sans relâche pour implanter en Haïti une culture de la tolérance et du respect des différences”, écrit l’OPC dans un communiqué.
L’OPC déclare “saluer les travailleuses et travailleurs de la presse qui risquent leurs vies tous les jours dans une société gangrenée par les inégalités sociales criantes pour donner la parole aux marginaux, aux victimes de tous horizons, trahies par l’irresponsabilité de gouvernants et des élites démissionnaires.”
L’OPC remercie les patrons de presse, les journalistes des médias qui font de cette profession un sacerdoce en vue de participer à la construction d’une société de Droits, d’émancipation et de jouissance des libertés sans discrimination aucune.
L’OPC souhaite que “cette journée soit un moment spécial, un temps de réflexion intense à travers les partenaires des médias, le monde universitaire, les organisations religieuses, les forces de sécurité, les organisations des droits de l’homme et la grande famille de la société civile, en vue d’une réflexion profonde, citoyenne, pour soutenir les Journalistes, la Liberté de la Presse face aux prédateurs et aux déviants.”
L’OPC déclare se souvenir de tous les journalistes assassinés dans l’exercice de leur métier par des ennemis de la vérité.
“Cette année 2023, écrit-il, le nombre de Journalistes assassinés an encore augmenté dangereusement, dans l’indifférence des autorités et d’un climat d’impunité organisée.”
Selon un rapport de la Fondation Je Klere (FJKL), seulement en 2022, La FJKL, au moins neuf (9) cas de journalistes et de collaborateurs des médias ont été tués dans le pays, soit en moyenne 2 journalistes tous les 3 mois. Le rapport ne fait pas état du nombre des cas d’agression physique-bastonnades et tentatives d’assassinat à l’encontre des travailleurs de la presse-.
La FJKL rappelle que le 6 janvier 2022 : Deux journalistes ont été brutalement assassinés à Fessard, une localité de Laboule 12 (Pétion-Ville). Il s’agit de Wilguens Louissaint qui travaillait pour le media en ligne Tanbou Vérité et Amady John Wesley de Radio Écoute FM, un média en ligne basé à Montréal.
23 février 2022 : Lors d’une marche pacifique des ouvriers du textile, sur la route de l’Aéroport, le journaliste Maxiben LAZARD succombe sous les balles d’une brigade policière.
10 septembre 2022 : L’opinion publique nationale et internationale est secouée par la nouvelle du double assassinat des journalistes Frantzsen CHARLES et Tayson LATIGUE à Cité-Soleil.
25 octobre 2022 : Le corps sans vie du journaliste Garry TESS a été retrouvé mutilé, à Foko dans la 4e section communale des Cayes (dans le département du Sud).
30 octobre 2022 : Le journaliste Romelson VILCIN est décédé après avoir reçu à la tête un coup de bonbonne de gaz lacrymogène lancé violemment par des agents de l’Unité de Maintien d’Ordre, sur la cour du commissariat de Delmas 33 (dans l’arrondissement de Port-au-Prince).
5 novembre 2022 : Le journaliste Fritz DORILAS de Radio Megastar, co-animateur de l’émission “Le droit, la loi et la justice”, est tué par balles, a Caradeux (Tabarre, Arrondissement de Port-au-Prince).
16 avril 2023 :Le journaliste Kersaint DUMESKY de Radio télé INUREP a été assassiné par des individus armés dans la commune de Carrefour.