PORT-AU-PRINCE, dimanche 1e décembre 2023- C’est dans l’indifférence totale de la population que le 219e anniversaire de l’indépendance d’Haïti a été célébré ce dimanche 1e janvier 2023, dans un contexte de chaos quasi généralisée et d’insalubrité.
Contrairement à la tradition, le gouvernement de facto ne s’est pas déplacé aux Gonaïves où l’indépendance haïtienne a été proclamée en 1804 par les ancêtres.
219 ans après la fondation de l’Etat d’Haïti, le pays a fait très peu progrès et tarde encore à se développer.
Pire encore, en plus des multiples occupations et interventions étrangères subies par Haïti, sa souveraineté nationale a été hypothéquée depuis plusieurs décennies.
La stratégie politique et économique d’Haïti se décident dans les capitales occidentales dont Washington, Ottawa et Paris entre autres.
Les haitiens n’exercent aucun contrôle sur l’appareil politique, économique, voire sur le territoire national.
Ce sont les ambassadeurs étrangers réunis en syndicat qui font et défont les gouvernements, orientent l’appareil électoral haïtien etc.
Ce sont les gouvernements de ces pays qui, en fonctionnement de leur agenda et leurs intérêts propres, imposent des sanctions aux politiciens et aux hommes d’affaires haitiens qu’ils accusent d’implication présumée dans des actes de criminalité. Ils font ce que leurs subordonnés haitiens [gouvernement] devraient faire.
A l’occasion du 219e anniversaire de l’indépendance nationale, le chef du gouvernement de facto, Ariel Henry a déclaré : « Puisse l’an de grâce 2023, An 219e de notre Indépendance, année dédiée au patrimoine, voir les haïtiennes et les haïtiens d’ici et d’ailleurs, se réconcilier, se donner la main en toute confiance, en vue de bâtir ensemble les bases sur lesquels nos jeunes viendront construire l’Haïti de l’avenir. Que Dieu bénisse notre chère Haïti et lui donne des raisons d’être à nouveau fière ».
Le régime en place qui vient de signer un nouvel accord le 21 décembre 2022, est toujours en attente d’une intervention militaire sollicitée le 6 octobre 2022 pour l’aider dit-on, à faire face au problème de l’insécurité et à la crise humanitaire provoquée par la résurgence du choléra.
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