MIAMI, dimanche 7 avril 2024 (RHINEWS)– Une affaire juridique tendue secoue ces dernières semaines la sphère des réseaux sociaux, opposant l’entrepreneur Soraha E Papillon à l’animateur et influenceur Carel Pedre. Les allégations de harcèlement en ligne, de diffamation, de menaces et même d’agression physique ont ébranlé les réseaux sociaux, mettant en évidence les risques du cyberharcèlement et la nécessité d’une protection légale.
Dans le monde en constante évolution des médias sociaux, les conflits éclatent parfois avec une intensité choquante. L’affrontement entre Soraha E Papillon et Carel Pedre en est un exemple frappant. Ce duel virtuel, alimenté par des accusations troublantes, a abouti à une action en justice, jetant ainsi une lumière sur les sombres côtés du monde numérique.
L’affaire a débuté le 4 décembre 2021, lorsque l’époux de Soraha, Erwin Papillon, aurait été victime d’une agression violente perpétrée par Carel Pedre lors d’un événement de grande première d’un film qui venait de sortir. Les tensions se sont intensifiées par la suite, avec Pedre lançant des attaques contre le couple Papillon sur les réseaux sociaux.
Mme Papillon déclare dans sa plainte : « Le 5 décembre, Carel Pedre m’a envoyé un message sur Instagram admettant qu’il avait frappé mon mari, mais il l’a qualifié de simple tape sur le poignet. Mon mari a essayé d’obtenir une ordonnance restrictive qui n’a pas abouti. Cependant, sur les réseaux sociaux, il a avoué avoir attaqué mon mari, n’a jamais présenté d’excuses pour ses actions mensongères et a déclaré qu’il le referait. »
Elle affirme que le 7 décembre 2021, la situation a atteint un nouveau niveau de gravité lorsque Pedre a divulgué l’adresse de sa maison sur Facebook, incluant son nom complet et la désignant comme propriétaire, ce qui a été partagé avec des milliers de ses abonnés.
‘‘Peu après, mon mari et moi avons reçu des messages de ses abonnés sur Facebook prétendant qu’ils viendraient chez moi pour m’attaquer ou attaquer ma famille. En raison de ses actions, nous avons décidé d’installer des caméras autour de notre maison et des éclairages supplémentaires aux entrées’’, souligne-t-elle.
Le 9 février 2024, mon mari était en direct sur Instagram avec ses pairs pour une interview, où Carel était invité à se joindre. J’ai demandé à mon mari de quitter le direct pour éviter toute nouvelle attaque et pour ne pas provoquer de représailles supplémentaires. Lorsque Carel est apparu dans le direct, il a commencé à me mentionner, ainsi que mon père. Je lui ai alors envoyé un message lui demandant de mettre fin à cela car ses propos étaient préjudiciables et inciteraient au cyberharcèlement et au harcèlement. Il a répondu : “Ça n’arrivera plus.”
‘‘Le 10 février 2024, poursuit Mme Papillon, Pedre a publié une photo de moi et de mon mari sans consentement sur sa page X (ancien Twitter), affirmant que j’avais demandé le divorce et demandé à mon mari de quitter notre domicile. Tout cela est du mensonge diffamatoire et scandaleux visant à discréditer davantage le caractère et la crédibilité de mon mari’’, déclare-t-elle.
Cependant, dit-elle, après l’avoir vu lors d’un événement, il a clairement indiqué que ses agissements n’étaient que le début.
Porsuivant son récit, Mme Papillon déclare : « Le 21 février 2024, j’ai participé à un dîner où je célébrais également mon anniversaire. Lors du dîner, j’ai croisé Carel, et il est venu me dire : “Je suis surpris de te voir ici.” J’ai immédiatement appelé mon mari pour lui dire que j’étais au même endroit et que je me sentais mal à l’aise. L’hôte de la soirée n’était pas au courant des problèmes qu’il avait avec mon mari. Alors l’hôte est venu me voir et m’a dit qu’il ferait sortir Carel Pedre par la sécurité immédiatement, mais j’avais peur qu’il continue à harceler ma famille et je savais qu’il pourrait utiliser sa grande plateforme sociale pour se venger et intimider en incitant à la violence contre mon mari et ma famille. Pendant le dîner, l’hôte m’a déplacée de la même table et m’a mise directement à côté de lui pour éviter tout contact supplémentaire. Cependant, on peut voir sur des vidéos que Perdre se tenait directement derrière mon épaule pendant le dîner et me filmait. »
« Deux jours après la soirée, affirme-t-elle, il a publié le compte Sunbiz de mon mari, qui inclut mon nom et un autre partenaire commercial. Dans la publication, il nous qualifie de voleurs en créole et, lors d’autres diffusions en direct, il appelle à la violence contre mon mari. Il a passé les jours suivants, du 23 au 25 février, à publier chaque jour sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et X) et a utilisé d’autres pages pour également publier des histoires et des images scandaleuses me concernant. En conséquence de ses actions, cela a déclenché une tempête d’attaques sur les réseaux sociaux et de cyberharcèlement. Grâce à sa plateforme de médias sociaux, il est capable de publier des titres scandaleux en utilisant des demi-vérités et ses déclarations personnelles partiales envers mon mari et moi-même », déclare Mme Papillon.
Selon la plaignante, ‘‘Pedre a clairement déclaré lors de plusieurs diffusions en direct qu’il ne sera pas satisfait tant qu’il n’aura pas fait de mal à mon mari, à ma famille ou tant qu’il n’aura pas incité d’autres personnes à nous nuire émotionnellement et physiquement. En raison de ses actions précédentes, ma famille et moi avons été harcelés pendant des semaines, voyant des voitures passer et enregistrer notre domicile. Nous avons décidé de mettre la maison en vente, et en raison de la récente publication, mon mari craignait pour notre sécurité et nous a temporairement déplacés de la maison. Cela a causé à mon mari, Erwin, un stress émotionnel, et par conséquent, j’ai craint pour sa santé mentale et son bien-être. Le lundi 26 février, mon mari a été interné en vertu de la loi Baker en raison de ces événements’’, affirme-t-elle.
Soraha Papillon indique que le 24 février 2024, Carel a franchi une nouvelle ligne en partageant des captures d’écran de ses coordonnées professionnelles provenant de SUNBIZ. Ces captures incluent les noms de ses associés commerciaux, exposant ainsi davantage sa vie privée au public.
‘‘Dans ses publications, Pedre aurait déclaré ouvertement que l’entreprise est une fraude et la qualifie et ses associés de “menteurs” et d'”escrocs”. Cette campagne de diffamation en ligne a contribué à alimenter une tempête d’attaques sur les réseaux sociaux, intensifiant le climat de cyberintimidation contre la famille Papillon.’’
Selon Mme Papillon, les agissements de Carel Pedre ont également eu des conséquences graves dans le monde physique. Le 24 février 24, un pick-up blanc s’est arrêté devant le domicile de Soraha Papipillon, et un passager hurlant des insultes est resté à proximité, créant un environnement encore plus anxiogène pour la famille. Ces événements ont exacerbé les craintes de sécurité de la famille Papillon, poussant son mari, Erwin, à prendre des mesures drastiques pour assurer leur protection, précise-t-elle.
De plus, Soraha E Papillon a partagé des antécédents de harcèlement remontant à juillet 2017, lorsque Carel Perdre aurait commencé à la cibler lors de son voyage en Haïti pour promouvoir son entreprise “Siret Cosmetics”. Depuis lors, les attaques de Carel ont été constantes, allant jusqu’à causer des pertes financières importantes pour Soraha et ses associés. Ses accusations de fraude et ses campagnes de diffamation ont eu des répercussions graves sur ses activités commerciales, menaçant sa réputation et sa stabilité financière.
Face à cette situation, Soraha E Papillon a pris la décision de poursuivre Pedre en justice. ‘‘Sa plainte vise à obtenir une injonction de protection contre le harcèlement, mettant ainsi un terme à cette campagne d’abus en ligne et garantissant la sécurité de sa famille.’’
Le dossier de la plainte contient en attachement toutes les captures d’ecran des conversations et les postes de M. Perdre sur les réseaux sociaux.
‘‘L’affaire en cours entre Soraha E Papillon et Carel Pedre met en lumière les risques croissants du cyberharcèlement et de la diffamation dans l’ère numérique. Alors que cette bataille juridique se déroule devant les tribunaux, l’espoir de la famille Papillon est de voir justice rendue et d’obtenir une protection contre les abus en ligne, ouvrant ainsi la voie à un avenir plus sûr et plus paisible pour tous sur les plateformes numériques.’’
Actuellement, Carel Pedre est activement recherché dans les comtés de Broward et de Miami-Dade. La police de Miami-Dade a déjà effectué plusieurs descentes dans sa plus récente adresse connue dans la ville de North Miami, mais en vain.
A date, l’intéressé n’aurait pas été notifié formellement de la plainte. La rédaction de RHINEWS demeure ouverte aux commentaires de Carel Pedre dans le cadre de cette affaire.
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