Port-au-Prince, 2 octobre 2021- C’est tout le contraire du bilan des victimes établi à deux personnes tuées par la police lors de cette fusillade sur venue le 21 septembre 2021 à Ravine Pintade, Rue Nord-Alexis.

Selon un rapport du centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH), ce sont onze (11) personnes qui ont été tuées lors de cette descente policière.

L’incident est survenu au moment où de jeunes râpeurs tournaient une vidéo et utilisaient des armes factices achetées en République Dominicaine selon le CARDH.

L’intervention policière a fait au moins 11 morts dont trois sur le champ, puis deux blessés exécutés, quatre autres emportés par la police et retrouvés morts au carrefour Samida, à l’avenue Pouplard (carrefour Miragôane), à la ruelle Berne et à la ruelle Jérémie ; trois autres le lendemain, précise le rapport du CARDH.

Le CARDH affirme également que plus d’une vingtaine personnes ont été torturées au lendemain de la fusillade pour avoir manifesté contre ce qui s’est passé.

Dans ses considérations, le CARDH estime que cette exécution paraît être injustifiée si l’on tient compte de deux facteurs parmi d’autres, savoir : préméditation et usage de la force disproportionnée. ‘‘Toutefois, souligne l’organisation, il faut souligner que le groupe a manqué à l’obligation légale d’avoir l’autorisation de la mairie, visée par la police pour l’occupation de l’espace.’’

En guise de recommandation, le CARDH exige une enquête policière et judiciaire afin de déterminer les manquements, de fixer les responsabilités et de rétablir les parents des victimes dans leur droit.

‘‘L’enquête permettra de définir fondamentalement si les policiers ont été emportés par ces armes factices, apparentées à des armes réelles, et comment devraient ils réagir professionnellement,’’ souligne l’organisation.

CARDH-Bavure policière à Ravine Pintade – 28 sept. 2021