Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, 9 novembre 2021 –(RHInews)- Le Greffe du Tribunal de Première Instance de la capitale a été cambriolé, sans coup férir, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2021 par des individus lourdement armés, a appris RHInews.
La nouvelle est rendue publique seulement au début de cette semaine, sans que les responsables de la justice, à tous les échelons, n’en fassent écho précédemment.
Selon les informations confirmées très tardivement par Me. Bernard Sainvil, Doyen du Tribunal Civile de la capitale, le coffre-fort qui contient de nombreux documents sensibles a été emporté par les bandits.
En réaction, la Fondation Je Klere (FJKL) estime qu’il s’agit d’un coup dur pour la justice et les demandeurs de justice dans la juridiction du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince.
En attendant un inventaire détaillé des autorités judiciaires , la FJKL déclare être en mesure de confirmer que “le cahier d’instruction du dossier de feu Me. Monferrier Dorval et tous les registres de déclaration de patrimoine faites à Port-au-Prince de 2009 à nos jours ont disparu”.
Il en est de même des données collectées pendant plus de douze ans sur les personnes assujetties à la déclaration de patrimoine sont portées manquantes l’espace d’un soir.
Pourquoi l’Etat refuse systématiquement de prendre les dispositions nécessaires pour faciliter l’enquête sur l’assasinat du bâtonnier Dorval? Qui peut assurer l’impunité officielle aux assassins de Monferrier Dorval?, se questionnne entre autres la FJKL.
Pour cet organisme de défense des droits humains, l’acte perpétré dans la nuit du 27 au 28 octobre 2021 au Greffe du Tribunal est chargé de symbolisme. Après avoir constraint à l’exil le juge en charge du dossier de l’assasinat de Me. Monferrier Dorval, refuse d’exécuter ses ordonnances, c’est aujourd’hui le cahier de l’instruction, ensemble des pièces du dossier, qui disparait.
En conclusion du communiqué daté du 9 novembre 2021, la FJKL dit espérer que” les dossiers puissent être reconstitués et que la lumière soit faite sur ces actes de cambriolage à répétition aux greffes du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince”.