Port-au-Prince, 4 mai 2021- Pour le mois d’avril, ce sont au moins quatre-vingt-onze (91) cas de kidnapping qui ont été enregistrés au mois d’avril.

Selon le bulletin numéro 4 du centre d’analyse en recherche des droits de l’homme (CARDH), ce chiffre est nettement supérieur a celui du mois de mars qui s’élevait à vingt-sept (27) cas.

Cela représente une augmentation de plus de 300 %, selon le CARDH qui précise que quarante-neuf (49) ont été recensés durant les 15 jours de la gouvernance « intérimaire » de Claude Joseph, représentant 54%.

Le bulletin précise que le deuxième trimestre en annonce une forte augmentation, soixante-cinq (65) ont été recensés pour le mois de janvier, dont cinq (5) ressortissants étrangers.

Le CARDH note que pour le mois d’avril, de nombreux rapts n’ont pas été déclarés, notamment à Carrefour, à la Croix-des-Bouquets et à Port-au-Prince.

L’organisation fait remarquer que, suite à l’échec de l’opération policière du 20 avril à Martissant pour placer des séparateurs et conteneurs de façon à isoler les bandits, ces derniers ont investi la route nationale # 2 et ont pris le contrôle de la circulation.  Beaucoup de passagers, pour la plupart dans leur voiture (plus d’une dizaine), ont été enlevés.

Selon le CARDH, les rançons exigées se chiffrent entre cent mille (100.000) et un million (1.000.000) de dollars américains. Seulement cinq (5) personnes auraient été libérées sans rançon, dont quatre (4) après l’intervention d’un autre chef de gang.

Le CARDH considère le kidnapping comme une nouvelle industrie économico-criminelle florissante et facile qui accentue la pauvreté en Haïti. ‘’Les familles des personnes kidnappées sont obligées de vendre leurs biens, de faire des prêts inconditionnels pour payer la rançon, soutient le CARDD.’’