Aucune élection n’est possible sans la “dégagnstérisation” du pays, selon Jean Simon Saint-Hubert, ancien conseiller électoral

Jean Simon Saint-Hubert

Port-au-Prince, 4 juillet 2020- Le désormais ancien conseiller électoral, Jean Simon Saint-Hubert critique vertement le comportement du pouvoir en place qui,  selon lui, aurait favorisé le renforcement du processus de “gangsterisation” du pays.

Selon lui, on ne peut pas aller aux élections dans un contexte où les libertés publiques sont compromises et que les citoyens ont des difficultés pour se réunir et les candidats ne peuvent pas faire campagne.

“Aucune élection n’est possible sans la dégangstérisation du pays, déclare en substance, M.Saint-Hubert, lors d’une intervention samedi sur radio Caraïbes.”

Jean Simon Saint-Hubert se dit écœuré par le comportement de plus en plus anti-droits humains du pouvoir en place qui ne n’hésite pas à réprimer sauvagement un sit-in de quelques personnes devant le ministère de la justice.

“J’ai été choqué et scandalisé par l’intervention brutale de la police qui avait mobilisé au moins trois de ses unités pour disperser à coup de gaz lacrymogène et de balles réelles pour empêcher des citoyens de s’exprimer librement, déclare-t-il.”

Jean Simon Saint-Hubert critique également le pouvoir l’exécutif qui s’érige en pouvoir législatif en prenant des décrets qui entravent dangereusement le fonctionnement démocratique du pays.

Jean Simon Saint-Hubert a remis vendredi sa démission comme conseiller électoral, avec effet immédiat, au président Jovenel Moïse.

Il représentait le secteur des droits humains au Conseil Electoral Provisoire (CEP). Ce secteur l’avait justement interpellé dans une correspondance en date du 3 juillet 2020 à quitter son poste au CEP.