PORT-AU-PRINCE, mardi 6 février 2024 – La mobilisation anti-gouvernementale se poursuit dans la plupart des grandes villes d’Haiti. Le pays continue d’être secoué par des actes de violence, de perturbation et de répression policière.
Lundi, dans la ville des Cayes, au moins un décès et plusieurs blessés graves ont été signalés, accompagnés d’actes pillages.
La majorité des villes du pays sont quasiment paralysées où toutes les activités scolaires et commerciales suspendues.
Cette mobilisation, à l’approche du 7 février 2024, date fixée par certains groupes comme ultimatum pour le départ du pouvoir d’Ariel Henry, a débuté dans un climat chaotique et des menaces agités par l’ancien chef rebelle et ses partisans, Guy Philippe.
Des affrontements ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre, particulièrement aux Cayes et à Port-au-Prince où des dirigeants de l’opposition ont été pris pour cibles par la police qui a dispersé violemment les manifestations à coup de gaz lacrymogène, exacerbant les tensions déjà vives dans le pays.
Les manifestations, prévues pour se prolonger jusqu’à mercredi boire au-delà, reflètent la profonde frustration et le mécontentement de la population haïtienne face à la situation politique et sociale actuelle. Bien que les organisateurs appellent à une mobilisation pacifique, la présence de violences et de troubles souligne l’ampleur de la crise qui secoue le pays.
À l’approche de la date butoir, ce 7 février, l’incertitude quant à la gouvernance en Haïti persiste, avec des appels à la démission du Premier ministre intensifiant la pression sur le gouvernement en place. Les prochains jours seront cruciaux pour l’avenir politique du pays, alors que les manifestations continuent de gagner en intensité et que les tensions demeurent palpables dans les rues haïtiennes.