Léogane, 22 novembre 2020- Six (6) présumés bandits accusés de vol de bétail, ont été lynchés dans la soirée de samedi par des habitants de la Petite-Rivière, troisième section communale de Léogane (Ouest.
Les individus lynchés auraient en leur possession des armes à feu et du matériel généralement utilisé pour tuer et découper en morceau les bœufs, selon les paysans.
‘’Cette fois, ils n’ont pas eu le temps d’emporter nos bœufs. C’est nous qui les avons eus, a déclaré, un paysan particulièrement excité qui a dit espérer que cet acte permettra de dissuader les autres de s’aventurer dans la région.’’
Gracius Edmond, 53 ans, s’est dit aux abois et démuni face à la situation qui se développe dans les sections communales où les paysans sont livrés à eux-mêmes sans sécurité ni protection.
‘’Nous visons en milieu rural et nous dépendons exclusivement de l’agriculture et de l’élevage. Parfois, le soleil nous vole nos plantations tandis que des chevaliers de nuit emportent notre bétail. Comment pouvons-nous survivre et assurer l’avenir de nos enfants dans ces conditions, s’est-il interrogé ?
Il s’est demandé si cela ne participait pas d’un plan visant à éradiquer le cheptel bovin haïtien comme il a été fait au début des années 80 pour le cheptel porcin.
Depuis un an, les habitants de Léogane sont confrontés à un sérieux problème de vol de leur bétail et aucune disposition particulière n’a jusqu’ici été prise pour enrayer ce phénomène qui tend à appauvrir davantage les paysans.
Le phénomène s’est intensifié au cours de ces six (6) derniers mois, selon les témoignages de certains habitants de la zone qui rapportent qu’en moyenne, dix (10) à quinze (15) bœufs sont tués chaque soir et embarqués dans des camions ou pick-up en direction de Port-au-Prince.
Après avoir commis leurs forfaits, les malfrats ne laissent derrière eux que les triples et les têtes des bœufs.
Un bœuf bien nourri notamment le taureau se vend en moyenne jusqu’à trente (30,000) mille gourdes.