CABARET, samedi 25 septembre 2022– L’attaque armée perpétrée jeudi 22 septembre contre la prison civile des femmes de Cabaret et du Sous-Commissariat de Titanyen (Ouest) a fait au moins deux morts, un policier et une détenue, selon un bilan partiel non officiel.
Au moins 145 détenues se sont évadées lors de cette attaque menée par trois gangs opérant dans la région, informe le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance.
Selon M. Espérance, l’attaque a été planifiée et coordonnée par les gangs issus de Canaan 50, dirigé par Jeff Larose alias Ti Jeff, de Canaan 70 de Jean Brunet Philémon, beau-frère du chef de gang de Bélécourt Cité Soleil), Andris Iscart et le gang de Simonette, zone du port de Lafito dont le chef est Peterson Michel.
Ce sont cinq camionnettes (pickup) remplis de bandits lourdement armés qui ont lance ce raid meurtrier contre les deux installations de la police nationale.
Au moment du déroulement de l’attaque, un agent de la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a ouvert la porte d’une cellule, ce qui aurait facilité l’évasion des détenues.
Espérance souligne que moins de dix agents étaient présents pour surveiller les 250 détenues incarcérées à la prison civile de Cabaret.
Il précise également que les bandits avaient bloqué la route au niveau de Canaan, empêchant ainsi les renforts venus de Port-au-Prince d’arriver sur les lieux. ‘‘Ce sont des policiers du CIMO et de l’UDMO basés à Saint-Marc qui sont intervenus pour prendre le contrôle de la prison et repousser les bandits’’, selon le militant des droits humains.
Pierre Espérance fait état également du dysfonctionnement du système carcéral en raison d’un personnel insuffisant et les conditions de détention qui se révèlent exécrables.