Au moins 747 personnes tuées par les gangs armés depuis le début de l’année, selon CARDH…

Wilson Joseph Lanmo San Jou'', chef de gang 400 Mawozo, Vitelhomme Innocent, chef de Kraze Barye, Johnson Andre ''Izo, chef de gang 5 Seconde de Village de Dieu et Jimmy Cherizier ''Barbecue'', chef de la federation des gangs du G-9 an Fanmi e Alye''....

PORT-AU-PRINCE, vendredi 25 août 2023– Selon un document rendu public par le centre d’analyse et de recherche en droits de l’Homme (CRADH), de janvier à date, homme (CARDH) au moins 747 personnes été assassinées par les gangs.

‘‘ Cela représente une augmentation par rapport à l’année dernière’’, souligne CARDH, ajoutant que  du 24 avril au 24 août 2023, 270 présumés membres de gangs ont été exécutés dans huit départements du pays :  204 dans l’Ouest ; 38 dans l’Artibonite ; 17 dans la Grand ’Anse ; cinq (5) dans le Centre ; un (1) dans de Sud ; deux (2) dans le Sud’ Est ; un (1) dans le Nord ; deux (2) dans le Nord’ Est.

Selon CARDH, avant l’avènement officiel du « Bra Kale » le 24 avril 2023, les citoyens de certains quartiers avaient tenté d’y instaurer cette pratique pour faire face à la violence des gangs (voir le 1er rapport du CARDH sur le « Bwa Kale », 24 mai20238). De janvier au 23 avril 2023, 53 cas ont été recensés : cinq (5) à Roseaux (commune de la Grand’ Anse), le 9 mars 2023 ; trois (3) à Moulin Sable (Pétion-Ville), le 19 mars 2023 ; au moins 20 au Haut Bel-Air, à Delmas 24 et à Solino, entre le 28 février et le 1er mars 2023 ; au moins 15 à Kokoye (localité située entre Gantier et Thomazeau), entre janvier et mars 2023 ; au moins 10 à Source-Matelas (Cabaret), entre janvier et mars 2023. 

Le document du CARDH souligne également les exécutions sommaires auxquelles le commissaire du gouvernement de Miragôane, Jean Ersnt Muscadin, s’adonne publiquement dans le cadre de sa lutte contre le banditisme dans cette commune.

‘‘Tout présumé bandit ou toute personne suspectée intercepté est exécuté par le commissaire. Son slogan est : « depatman Nip la se simetyè pou bandi » ( le département des Nippes est le cimetière des bandits). De janvier à date au moins 10 présumés bandits ont été exécutés, précise l’organisation.

CARDH indique que de nombreux présumés membres de gangs ont été « stoppés » (tués) par la police nationale au cours de ses opérations ou dans d’autres circonstances : échanges de tirs, tentatives de kidnapping, collaboration dans le cadre du mouvement « Bwa Kale » entre autres.

L’organisation affirme avoir recensé, de janvier à date, au moins 71 cas, précise que ces chiffres ne sont pas exhaustifs, car ‘‘toutes les opérations de la police ne sont pas connues.’’

Cependant, selon le document du CARDH,’’ de janvier à date, le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) a recensé 18 policiers assassinés, dont 2 lynchés et 14 portés disparus, totalisant 32 policiers assassinés et disparus.’’

Au moins 104 cas de personnes assassinées de manière violente, qui ne concerne pas la violence des gangs, ont été recensés.

La coalition gouvernementale au pouvoir en Haïti mise beaucoup sur le déploiement d’une force internationale pour l’aider a combattre les gangs qui entretiennent un climat de terreur dans le pays.

Apres s’être offert pour diriger cette force, le Kenya a fait volte-face non seulement en posant certaines conditions, mais en déclarant qu’il se contentera de protéger les bâtiments gouvernementaux, non de combattre les gangs armés.

Pendant ce temps, lâchés comme des fauves, les gangs continuent d’encercler la capitale haïtienne, tuant, brulant, violant et pillant impunément.

En attendant le déploiement d’une hypothétique force multinationale, les haitiens continuent de compter leurs morts et d’assister, impuissants, a la descente aux enfers de leur pays dans l’indifférence insoutenable et agaçante  de leurs « dirigeants » grassement rémunérés pour des taches dont ils ne s’acquittent pas.