CROIX-DES-BOUQUETS, vendredi 24 mai 2024 – Une attaque armée tragique a eu lieu jeudi soir dans la localité de Lizon, à Croix-des-Bouquets (Ouest), coûtant la vie à trois personnes, dont deux missionnaires américains. Les victimes, Davy et Natalie Lloyd, étaient membres de l’organisation humanitaire Missions in Haiti, Inc. et avaient été envoyées sur place pour soutenir des projets locaux. L’incident s’est produit alors que le couple sortait d’une session avec des jeunes de l’église.
Selon des informations confirmées par leur famille et l’organisation Missions in Haiti, le couple, accompagné de leurs enfants, a été pris en embuscade par un gang armé composé de plusieurs hommes répartis dans trois camions. Davy Lloyd a été ligoté et battu avant que les assaillants ne s’emparent de véhicules et de divers biens. Quelques heures plus tard, Davy et Natalie ont été abattus par les membres du gang.
Natalie Lloyd était la fille de Ben Baker, représentant de l’État du Missouri. Dans un message poignant posté sur Facebook, Ben Baker a exprimé sa douleur : “Ils ont été attaqués par des gangs ce soir et ont tous deux été tués. Ils sont allés au Paradis ensemble.” Il a également demandé des prières pour sa famille et pour celle des Lloyd, soulignant la détresse et le besoin de soutien en ces moments difficiles.
Le gouverneur républicain du Missouri, Mike Parson, a qualifié cette nouvelle de “terriblement déchirante” et a exprimé ses condoléances sur les réseaux sociaux. La Maison Blanche a également réagi, déclarant être au courant de la situation et appelant à une intervention rapide pour améliorer la sécurité en Haïti. Un porte-parole de la sécurité nationale a exprimé : “Nos cœurs vont aux familles des défunts qui vivent un chagrin inimaginable.”
Cette attaque met en lumière les dangers croissants auxquels font face les travailleurs humanitaires en Haïti. L’organisation Missions in Haiti a déjà alerté sur la détérioration des conditions sécuritaires dans le pays, marquées par une intensification des violences et des luttes de pouvoir entre gangs.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président kényan William Ruto, le président Joe Biden a justifié la décision de ne pas envoyer de troupes américaines en Haïti, soulignant les risques de malentendus et les implications politiques. Toutefois, il a réaffirmé le soutien matériel et la formation fournis à la Police Nationale Haïtienne pour aider à rétablir l’ordre et la sécurité.