Attaque armée contre la résidence de l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Jacques Lafontant

Jacques Lafontant, commissaire du gouvernement a.i de Port-au-Prince

Port-au-Prince, 30 juillet 2020- La résidence de l’ancien commissaire du gouvernement a.i de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant a été l’objet d’une attaque armée, selon ce qu’il a fait savoir.

‘’La maison a essuyé des tirs nourris au point que j’ai dû me cacher sous un lit pour me protéger, a déclaré l’ancien magistrat qui intervenait jeudi soir à l’émission ‘’Bwase lide’’ sur radio RCH 2000.’’

En conflit ouvert avec l’actuel ministre de la justice, Me Rockefeller Vincent, Jacques Lafontant a accusé celui-ci d’être le commanditaire de cette attaque contre sa résidence.

‘’J’ai déjà gagné la bataille de l’intelligence, de la compétence et de la crédibilité contre lui, maintenant, il est en train de mener une bataille physique et politique contre moi. Je ne vais pas me cacher, je ne partirai pas, je ne m’enfuirai pas à cause lui, a-t-il lancé.’’

Me Lafontant qui se présente comme un militant politique, promet de terminer la bataille contre Rockefeller Vincent précisant qu’il a l’intelligence, l’expérience et la capacité suffisante pour mener cette bataille contre lui sur n’importe quel terrain qu’aura choisi…

La seule personne qui peut me faire partir en exile, c’est le président de la République, s’il décidé de me lâcher pour un voleur, un incompétent et un corrompu, après tout le combat que j’ai mené pour lui et la société en général, a renchéri l’ancien chef du parquet de Port-au-Prince.

Jacques Lafontant a démissionné la semaine en tant que commissaire ad intérim pendant plus d’un an pour cause de conflit ouvert avec son ministre de tutelle qu’il a vertement critiqué dans sa lettre de démission.

Remplacé par Me Jenty Souvenir, ce dernier a été révoqué seulement quelques heures après. Il fait l’objet de graves accusations d’implication dans des actes de corruption. Des faits similaires sont reprochés aussi au ministre de la justice qui a été renvoyé du système judiciaire pour improductivité et absence de performance.

Il a d’abord été promu directeur de la prestigieuse institution anti-corruption, ULCC, puis ministre de la justice.