Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, 14 juin 2022 –(RHInews)– La Fondation Je Klere (FJKL) a demandé aux forces de police de rétablir l’ordre public en délogeant des bandits lourdement armés qui ont pris possession du Palais de Justice de la capitale depuis le 10 juin 2022.
En effet, ces individus armés ont pris d’assaut les locaux du Palais de Justice au moment où des Magistrats du Parquet interrogeaient six prévenus de la Direction de l’Administration Pénitenciaire impliqués dans des actes de “corruption et de vols de chèques” de policiers qui ont abandonné leur poste.
Les prévenus répondent aux noms de, Julien Victor (Directeur du Pénitencier national), Hérold Jean (Policier), Simone Maxime Irlan Jean et Joseph Daniel Romélus (respectivement comptable et employé de la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP), Valérie Elcea et Roger Brutus, tous deux employés civils de la DAP
Dans un communiqué en date du 14 juin 2022, la FJKL a fait état d’un bilan provisoire d’un blessé par balle, sept (7) véhicules emportés par des bandits dont deux appartenant au parquet de Port-au-Prince et deux autres à la police, des matériels informatiques et de bureau, suite à ces attaques.
Les Magistrats, avocats, employés du Parquet de Port-au-prince, prévenus, justiciables qui se trouvaient dans l’enceinte du Palais de justice ont pu vider les lieux dans un sauve qui peut général, lors de ces attaques en règle des bandits.
“L’Orde public suppose le respect obligatoire de règles qui touchent à l’organisation Générale de l’Etat, à la sécurité et a la sûreté publiques, la morale publique, aux droits et aux libertés essentielles de chaque individu”, a rappelé cet organisme de droits humains, ajoutant que “les forces de police et les forces armées, institutions budgétivores, ont une opportunité de montrer qu’elles peuvent s’acquitter de leurs missions régaliennes”.
Il est évident que, après la prise de possession du bâtiment logeant le Centre de Techniques de Planification et d’Economie Appliquée (CTPEA) se trouvant dans le voisinage immédiat du Palais de Justice, celui-ci allait subir le même sort, face au laxisme de l’Etat.
Enfin, la Fondation Je Klere a réclamé des autorités de l’Etat “les mesures appropriées pour respecter et faire respecter les droits à la vie, à la sécurité, à la tranquilité publique, à la paix publique, au déplacement et pour la restauration de l’etat de droit”.