Assassinat de Jovenel Moïse : Martine Moïse a été entendue par la DCPJ avant de quitter le pays, selon les confirmations de Pierre Espérance

Martine Moise, ex-premiere dame de la Republique

Port-au-Prince, jeudi 29 juillet 2021- C’est confirmé, la veuve de Jovenel Moïse, Martine Moïse a été auditionnée par la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), dans le cadre de l’enquête ouverte sur l’assassinat de l’ancien président, avant de s’envoler pour les Etats-Unis.

Jovenel Moïse a été assassiné sauvagement dans la nuit du 6 au 7 juillet en sa résidence privée a Pèlerin 5 par un commando de mercenaires colombiens d’haitiens-américains, selon les autorités haïtiennes.

Blessée au bras droit lors de cette attaque, Martine Moïse a été évacuée en urgence par jet privé vers un hôpital de Miami, dans l’Etat de la Floride, aux Etats-Unis où elle a été soignée pendant plus d’une semaine, avant de rentrer en Haïti pour organiser les funérailles nationales de Jovenel Moïse, le 23 juillet dernier.

Témoin des faits, sa déposition vitale pour l’enquête judiciaire, selon Pierre Espérance, directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH) qui a confirmé que l’audition de la veuve du président défunt a bien eu lieu.

Le défenseur des droits humains souhaite que les enquêteurs auditionnent tous les proches et collaborateurs immédiats de Jovenel Moïse afin de bien cerner ce qui se passait dans l’environnement du président assassiné qui s’était abstenu de se rendre à son bureau au palais national les deux semaines précédant son meurtre.

Pierre Espérance estime qu’aucun indice ou piste ne doit être négligé dans le cadre de cette enquête criminelle pour faire jaillir la lumière sur cet assassinat et aboutir au procès de ses auteurs matériels et intellectuels.

Il insiste pour que le dossier soit transféré au cabinet d’instruction pour les suites légales et que les personnes arrêtées soient déférées par devant leur juge naturel dans le respect de la loi.

Il invite une nouvelle fois le commissaire intérimaire du gouvernement de Port-au-Prince à ne pas entraver le travail des enquêteurs de la DCPJ afin d’éviter de constituer un dossier bâclé qui va être facilement démonté par les avocats de la défense dans le cadre d’un procès.