PORT-AU-PRINCE, dimanche 3 juillet 2022– C’est la primature qui, par lettre en date du 28 juin écoulé, a formellement informé la famille de l’ex-président assassiné, qu’un mausolée préparé pour recevoir ses restes, est achevé.
Selon la correspondance, l’ouvrage devrait être remis officiellement à la famille le 6 juillet prochain dans le cadre des activités de commémoration du 1e anniversaire de l’assassinat de Jovenel Moïse.
Le pays n’était informé ni de ce projet de mausolée ni de son coût.
La primature a également invité la famille à participer ou se faire représenter aux activités de commémoration du 1e anniversaire de la mort du président Moïse le jeudi 7 juillet dans les jardins du panthéon national haïtien (MUPANAH).
Pour sa part, L’ex-première dame de la République, Marine Moïse, a informé par le biais de son bureau de communication que, « la famille Moïse ne compte en aucun cas, assister aux activités commémoratives prises en charge par l’Etat haïtien, dont le Chef du Gouvernement fait l’objet de présomptions graves d’assassinat sur le Président de la République ».
Selon la note de la veuve du défunt président Moïse, ‘‘les enquêtes judiciaires avaient fait mention des éléments compromettants sur l’implication présumée du Chef du Gouvernement haïtien dans la planification du complot et sur les liens étroits qu’il entretient avec l’un des suspects clés dans l’assassinat du Président.’’
Elle a rappelé que, le 6 octobre 2021, ‘‘Martine Moïse et ses enfants, se sont constitués partie civile, en vue de porter plainte au cabinet d’instruction contre l’actuel Chef du gouvernement et des inculpés dont les noms figurent dans le rapport de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse.’’
Jovenel Moïse, 58e président de la République, a été assassiné sauvagement dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 en sa résidence a Pèlerin 5.
Plus de quarante personnes ont été arrêtées et inculpées en Haïti et trois aux Etats-Unis dans le cadre de ce meurtre.
Cependant, au moins cinq juges instructeurs se sont succédé dans le traitement de ce dossier qui, un an après, n’a toujours pas abouti à l’identification de tous les assassins ni à un procès.
L’actuel premier ministre de fait Ariel Henry fait l’objet de graves soupçons d’implication présumée dans la planification du meurtre en raison de ses liens avec Joseph Félix Badio, considéré comme l’un des suspects clés de l’assassinat de Jovenel Moïse.