Port-au-Prince, mercredi 14 juillet 2021- Pierre Espérance exprime des réserves quant à la façon dont l’enquête ouverte sur l’assassinat de Jovenel Moïse.
Selon le défenseur des droits humains, le pays est mieux informé de l’implication présumé et la responsabilité d’étrangers dans ce crime que sur le rôle présumé de policiers en charge de la sécurité du président assassiné.
Pierre Espérance dit ne pas comprendre pourquoi les policiers et tous qui ont la charge de la sécurité de Jovenel Moïse n’ont toujours pas été entendus par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête en cours-une enquête qui, selon le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH) doit permettre aux haitiens de savoir ce qui s’est passé dans la nuit du 6 au 7 juillet en la résidence du couple présidentiel.
‘’Plus d’une vingtaine de policiers assurent la sécurité de l’ancien président. Aucun d’entre eux n’a été blessé. Ils n’ont opposé aucune résistance aux assaillants qui, vraisemblablement ont eu la tâche facile pour pénétrer jusque dans la chambre de la victime pour l’abattre sauvagement de douze (12) balles, après l’avoir torturé,’’ souligne Pierre Espérance.
Le peuple haïtien a droit a la vérité, les autorités ont l’obligation de lui dire la vérité sur ce qui s’est passé en la résidence du couple présidentiel lors de l’attaque au cours de laquelle, son épouse, Martine Moïse a été blessée,’’ déclare Pierre Espérance qui exige que l’enquête soit menée en vers et contre tous, en toute transparence.
Selon lui, l’enquête doit, en plus de faire le jour sur l’assassinat de l’ancien président, mais également établir clairement la responsabilité des uns et des autres, au niveau de la chaine de commandement de la PNH et de tous ceux qui ont la charge de la sécurité présidentielle.
Il affirme que les haitiens, non habitués à la violence d’Etat a laquelle le pays est confronté où au moins treize massacres ont été perpétrés dans la région métropolitaine, entre 2018 a nos jours, sont encore sur le choc et espèrent que les autorités en place assumeront leurs responsabilités afin de rendre justice à Jovenel Moïse aussi bien qu’ à toutes les autres victimes.
Pierre Espérance note également que le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince est en train de poser des actes qui risquent d’entraver la bonne marche et l’aboutissement de l’enquête.