Assassinat de Grégory Saint-Hilaire : La direction de l’école normale supérieure (ENS) réclame le départ du pouvoir en place

Gregory Saint-Hilaire, etudiant ENS assassine

Port-au-Prince, 3 octobre 2020– Le conseil de direction de l’école normale supérieure (ENS) condamne l’assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire survenu vendredi en début de soirée dans l’enceinte de l’établissement.

Tout comme les étudiants, le conseil de direction de l’ENS impute l’assassinat de Grégory Saint-Hilaire aux policiers de l’USGPN qui mènent une répression sauvage contre cet établissement public depuis plus de deux ans.

Le conseil souligne que les policiers de l’USGPN ont déjà attaqué l’ENS au moins trois (3) fois.

Dieuseul Prénélus, professeur et membre du conseil de direction de l’ENS, estime inadmissible que des policiers tirent sur des étudiants à l’intérieur de leur établissement jusqu’à en tuer un.

“Même sous la dictature des Duvalier, cela ne s’était jamais produit, souligne M. Prénélus.

“De mémoire d’homme, je n’ai jamais vu des policiers tirer à bout portant dans l’enceinte même d’une faculté pour tuer des étudiants, s’indigne-t-il.”

Très remonté contre le pouvoir en place, M. Prénélus appelle à la mobilisation de l’ensemble de la communauté universitaire et de la population pour forcer le président Jovenel Moïse qui incarne, selon lui, l’incompétence, l’incapacité ayant conduit le pays à la catastrophe caractérisée par l’augmentation de la misère, le renforcement de la pauvreté et la prolifération des gangs armés ; à quitter le pouvoir.

Le dirigeant de l’UNNOH, Josué Mérilien qui rend le président Moïse et son ministre de l’éducation nationale Pierre-Josué Agénor Cadet responsables de l’assassinat de Grégory Saint-Hilaire, appelle tous les secteurs du pays à se soulever contre le régime en place.

Le pays ne peut plus continuer à subir les méfaits d’un pouvoir “assassin”, et de nature “criminelle”, sans réagir selon M. Mérilien qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt.

Il dénonce une campagne de répression systématique entreprise par l’équipe au pouvoir qui bénéficie, dit-il, du soutien d’une frange de la communauté internationale, contre ses adversaires politiques.

Josué Mérilien estime que la mobilisation populaire est plus qu’indispensable pour renverser le régime du PHTK avant que son projet dictatorial se matérialise totalement.