Port-au-Prince, lundi 12 juillet 2021– Dr. Christian Emmanuel Sanon, 63 ans, a été arrêté à Port-au-Prince pour son implication présumée dans l’assassinat de Jovenel Moïse, a annoncé le commandant intérimaire de la police nationale, Léon Charles.
Selon M. Charles, M. Sanon est accusé d’avoir voyagé à bord d’un jet privé et d’avoir travaillé avec les cerveaux et les assassins présumés impliqués le meurtre du président Jovenel Moïse.
Cependant, Léon Charles n’a fourni aucune information personnelle concernant le suspect ni sur les prétendus cerveaux de l’attaque contre la résidence au cours de laquelle le président a été assassiné sauvagement et sa femme blessée grièvement.
Léon Charles a déclaré que les agents avaient trouvé plusieurs objets à la résidence de Dr. Sanon, dont un chapeau arborant le logo de la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis, vingt (20) boîtes de cartouches, des pièces d’armes à feu, quatre (4) plaques d’immatriculation de voiture de République dominicaine, deux voitures et de la correspondance avec des personnes non identifiées.
‘’Nous continuons de faire des progrès,’’ a déclaré M. Charles à propos des efforts de la police nationale pour élucider l’attaque éhontée mercredi matin au domicile privé de M. Moïse.
Léon Charles a déclaré qu’un total de vingt-six (26) Colombiens sont soupçonnés d’avoir participé au meurtre du président Moïse. Dix-huit (18) d’entre eux ont été arrêtés, ainsi que trois américains originaires d’Haïti. Il a déclaré que cinq des suspects étaient toujours en fuite et qu’au moins trois avaient été tués.
‘’Ce sont des individus dangereux,’’ a-t-il lancé. “Je parle de commando, de commando spécialisé.”
Le chef intérimaire de la PNH a déclaré que la police travaillait avec des responsables colombiens de haut rang pour identifier les détails du complot présumé, y compris lorsque les suspects ont quitté la Colombie et qui ont payé leurs billets.
Léon Charles a déclaré également que Dr. Sanon était en contact avec une entreprise qui assure la sécurité des politiciens et a recruté les suspects, ajoutant que le suspect s’est rendu en Haïti avec eux début juin.
La mission initiale des mercenaires colombiens présumés était de protéger Sanon, mais ils en ont reçu une nouvelle plus tard : arrêter le président, a déclaré Léon Charles qui n’a pas fourni plus de précision.
L’opération a commencé à partir de là,’’ a-t-il affirmé, ajoutant que 22 suspects supplémentaires ont rejoint le groupe et que des contacts ont été pris avec des citoyens haïtiens.
Léon Charles a déclaré qu’après l’assassinat du président Moïse, l’un des suspects a téléphoné à Sanon, qui a ensuite pris contact avec deux personnes soupçonnées d’être les auteurs intellectuels du complot.
Il n’a pas identifié les cerveaux ni dit si la police savait exactement qui ils étaient.
Le chef a déclaré que les autorités haïtiennes ont obtenu les informations lors des interrogatoires et d’autres parties de l’enquête.
Toujours dans le cadre de cette enquête, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince a invité au parquet des dirigeants politiques dont Youri Latortue (AAA), Pierre Réginald Boulos (MTV Ayiti) et Steven Benoit (Entente).
A date si l’enquête progresse curieusement dans le cas des présumés mercenaires colombiens, elle traine en longueur en ce qui a trait aux policiers et responsables policiers en charges de la sécurité présidentielle, notamment ceux qui étaient de service le jour du drame.