NEW-YORK, samedi 23 septembre 2023– Intervenant à la tribune des Nations-Unies, le premier ministre de facto Ariel Henry a revendiqué le droit d’Haïti d’utiliser les ressources binationales dans le respect des normes.
« Haïti réaffirme son droit souverain du peuple haïtien d’utiliser les ressources hydriques binationales, comme le fait la République Dominicaine et revendique une répartition équitable des eaux de cette rivière », a déclaré Henry.
Critiqué au niveau de l’opinion publique nationale pour le laxisme de son gouvernement dans le traitement de ce dossier, Ariel Henry a ajouté : « Je suis venu vous transmettre le message du peuple haïtien dans son ensemble : la rivière Massacre, une trop grande scène de frictions historiques et actuelles entre la République d’Haïti et la République dominicaine, nous invite à faire de notre mieux pour ne pas réveiller les vieux démons, ressusciter d’anciennes blessures ni en causer d’autres. »
Depuis l’éclatement de la crise, c’est la première fois que M. Henry est intervenu directement sur cette affaire qui a empoisonné les relations entre les deux pays.
Selon lui, cette situation a créé un malaise inutile dans les rapports entre Haïti et la République Dominicaine.
Abinader qui, en plus d’une vaste opération de propagande entreprise au niveau local et international contre Haïti, a également fait une démonstration de force pour intimider les haitiens en déployant l’Armée dominicaine le long de la frontière terrestre entre les deux pays.
Galvanisés par un élan de solidarité et d’une mobilisation nationale et des haitiens de l’étranger, les planteurs du Nord-Est poursuivent, sans désemparer, la construction du canal sur fond de slogan « KPK » (Kanal Pap Kanpe).
La décision d’Abinader de fermer la frontière aurait déjà fait perdre plusieurs millions de dollars à son pays, ce qui risque de le nuire considérablement dans le cadre de sa candidature à sa réélection à la présidence dominicaine, selon les analystes politiques.