PORT-AU-PRINCE, mardi 17 octobre 2023– Il y a, aujourd’hui, 217 ans depuis que le père de l’indépendance d’Haïti, Jean Jacques Dessalines a été assassiné dans des circonstances toujours non encore véritablement élucidés.
A cette occasion, lors d’une cérémonie déroulée, non pas au Pont-Rouge comme le veut la tradition, mais au Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), le premier ministre de fait Ariel Henry et son gouvernement ont rendu hommage au père fondateur de la patrie haïtienne.
Ariel Henry a déposé une gerbe de fleurs en mémoire de l’Empereur Jacques 1er, Père fondateur de notre patrie, assassiné le 17 octobre 1806, j’ai déposé, au pied du monument symbolique érigé en au MUPANAH.’’
« Ce geste fort, empreint d’humilité et de grandeur d’âme, traduit la reconnaissance éternelle de tout un peuple à l’émancipateur Jean-Jacques Dessalines à qui il doit sa fierté et sa dignité d’être les premiers nègres libres qui ont défié la forteresse inhumaine esclavagiste », a déclaré Henry que ses opposants présentent souvent comme un traitre à la patrie.
Parallèlement, des militants politiques étaient descendus dans les rues mardi pour commémorer à leur manière le 217e anniversaire de l’assassinat de Dessalines.
Pour Josué Mérilien, dirigeant de l’union des normaliens haitiens (UNNOH), le 17 octobre est une date particulièrement triste dans l’histoire d’Haïti.
« Elle est triste parce qu’elle rappelle l’assassinat de l’Empereur, mais aussi parce que même des traitres prétendent rendre hommage à Dessalines », a déclaré M. Mérilien.
Selon lui, ‘‘chaque fois que des collabos rendent hommage au père Fondateur de la nation, ils assassinent à nouveau, soulignant que le 17 octobre 1806 ne marque pas seulement l’assassinat d’un homme, mais de tout un rêve et d’une vision.’’
Il a affirmé que ‘‘des dirigeants catapultés à la tête du pays par des puissances étrangères et par un simple tweet ne sont pas dignes d’honorer la mémoire de Dessalines. Au contraire, par leur geste, ils ont souillé la mémoire de Dessalines qui nous a légué un pays indépendant et qui voulait que tous les hommes ayant foulé la terre d’Haïti de vivre en liberté.’’
Mérilien s’est réjoui de l’élan de solidarité qui s’est mise en place autour de la construction du canal de Maribaroux. Selon lui, cet effort reflète la vision de Dessalines qui souhaitait construire une nation forte et économiquement prospère.
Cette voie d’unité, est celle que nous devons suivre pour libérer le pays des ses ennemis et l’émanciper des entraves du sous-développement, a déclaré M. Mérilien.