Ariel Henry ne voit aucune corrélation entre l’augmentation des prix du carburant et les actes de pillage enregistrés dans le pays…

Dr. Ariel Henry, Premier Ministre de facto...

PORT-AU-PRINCE, dimanche 18 septembre 2022– Le premier ministre de fait Ariel Henry a nié dimanche toute corrélation entre la décision de son gouvernement d’augmenter les prix du carburant sur le marché local et les actes de pillage et violence enregistrés ces derniers jours dans plusieurs grandes villes du pays.

Au milieu d’un vaste mouvement de protestation populaire appelant a son départ, l’administration Henry a décidé mercredi d’augmenter les prix du carburant qui a connu une rareté artificielle depuis le mois de mai.

Le prix du gallon de gazoline à la pompe est passé de 250 à 570 gourdes, le diesel de 353 gourdes à 670 gourdes et le kérosène de 352 à 665 gourdes.

Cette mesure jugée impopulaire a exacerbé la colère de la population qui descend massivement dans les rues presque tous les jours pour dénoncer l’insécurité, la misère, la gangstérisation du pays le retrait de la décision du gouvernement concernant les prix du carburant et réclamer la démission d’Ariel Henry et de son gouvernement.

A Port-au-Prince, aux Gonaïves, à Saint-Marc, à Petit-Goâve, au Cap-Haïtien et aux Cayes entre, ces manifestations ont été entachées d’actes de violence, de pillage et de destruction.

Dans une adresse a la nation, la deuxième en huit jours, Henry a déclaré que ces manifestations n’ont rien à voir avec la hausse des prix du carburant. Selon lui, ces manifestations ont été dirigées par des individus lourdement armés qui auraient d’autres missions qu’il n’a pas précisées.

Il a appelé la population à garder son calme, à lever les barrages pour faciliter la circulation et à ne pas se laisser manipuler par ceux qui sont contre ses intérêts.

Comme pour l’augmentation du mois de décembre 2021, Ariel Henry a laissé entendre que des mesures d’accompagnement seront prises pour soulager les souffrances de la population avec l’économie qui sera faite à partir de la suppression de la subvention au carburant.

Il a réitéré son appel au dialogue, arguant qu’il est ouvert pour s’asseoir avec ceux qui veulent vraiment discuter de l’avenir du pays afin de trouver une issue à la crise.

Les protestataires ont promis de maintenir leur mobilisation jusqu’à la démission d’Ariel Henry et de son gouvernement.