PORT-AU-PRINCE, le jeudi 8 février 2024 – En dépit de la mobilisation populaire réclamant sa démission, Ariel Henry persiste à s’accrocher au pouvoir et affirme son intention de demeurer en poste jusqu’à la tenue d’élections générales dans le pays.
Dans un message préenregistré diffusé tardivement dans la nuit du 7 au 8 février, Henry, toujours bénéficiant du soutien de Washington, déclare que “lancer une nouvelle transition ne remplacera pas une transition en cours.” Il s’engage à travailler à la création des conditions sécuritaires nécessaires pour organiser des élections et transférer le pouvoir à des dirigeants élus par le peuple haïtien.
Il appelle à l’unité et se propose d’entamer un dialogue avec ce qu’il qualifie de “vrais Haïtiens” pour résoudre la crise. Henry condamne le comportement de ceux qu’il accuse de chercher à prendre le pouvoir par la violence, contournant ainsi le processus électoral. Il met en garde contre ces individus qui, selon lui, agissent dans leur intérêt personnel, cherchant à plonger le pays dans le chaos.
Malgré la répression brutale exercée par les forces de l’ordre contre les manifestants anti-gouvernementaux, Ariel Henry loue le comportement de la police, soulignant leur dévouement jour et nuit pour assurer la sécurité de la population.
Arrivé au pouvoir dans des conditions exceptionnellement contestées depuis plus de deux ans et demi, Ariel Henry réitère constamment son engagement à organiser des élections et à rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays. Cependant, la situation se détériore de façon alarmante avec la montée en puissance des gangs, alors que le gouvernement tarde depuis plus d’un an à déployer une force de sécurité pour résoudre la crise sécuritaire et humanitaire.