Port-au-Prince, vendredi 11 février 2022- Le Rassemblement des Jovenelistes pour la Démocratie (RJD) estiment ‘‘qu’il est venu le temps pour la communauté internationale de comprendre qu’Ariel Henry constitue un obstacle majeur à la manifestation de la vérité autour de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, la réalisation du dialogue inclusif comme mécanisme de résolution de la crise et des élections générales démocratiques, honnêtes et libres afin que des dirigeants légitimes puissent réellement s’attaquer aux nombreux défis de développement d’Haïti.’’
Dans une lettre ouverte au chargé d’affaires américain en Haïti, Kenneth Merten, le RJD souhaite que l’administration américaine ne cautionne pas ce qu’il appelle, ‘‘les assassins de l’espoir du peuple haïtien ni les bourreaux de la démocratie.’’
Revenant sur les différents survenus après l’assassinat de Jovenel Moïse, le RJD reproche notamment au Core Group d’avoir placé à la tête du pays, Ariel Henry, accusé d’implication dans la planification et l’assassinat du président.
Dans cette correspondance, les jovenelistes rappellent qu’Ariel Henry a renvoyé de l’administration publique de nombreux anciens collaborateurs du président Moïse dont les anciens ministres de la justice Rockefeller Vincent, Claude Joseph, le commissaire intérimaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Bedford Claude.
Ils reprochent à M. Henry également son refus de se mettre à la disposition de la justice alors qu’il est soupçonné d’implication dans le meurtre de Moïse.
Les Jovenelistes digèrent mal le comportement des Etats-Unis qui, a travers le Core Group, a imposé Ariel Henry comme premier ministre.
‘‘Comment est-il possible que l’assassinat d’un dirigeant étranger, de surcroit un grand ami des Américains, soit planifié à partir du sol américain, impliquant d’anciens agents d’institutions américaines, sans que les services de renseignements n’en soient informés, s’interroge le RJD.
Soulignant la précipitation de la communauté internationale à placer au pouvoir en Haïti une personne présumée impliquée dans le magnicide, les Jovenelistes questionnent le soutien du Core Group a Ariel Henry en dépit de toutes les évidences maintenant à la portée de tous.
‘‘Déroutants, les événements haïtiens semblent même ébranler les convictions démocratiques des Etats-Unis en Haïti. Car sans mot dire, Ariel Henry bloque le processus électoral, blanchit des criminels poursuivis pour vol de fonds et de biens de l’État, remet l’État aux oligarques corrompus,’’ écrivent le RJD qui se demande, finalement, quels sont le mandat et la mission d’Ariel henry.