Sébastien Carrière, l’Abassadeur canadien en Haïti. Par Jacques Kolo, Port-au-Prince, le 5 février 2022 -(AHP)– Selon un tweet attribué à Sébastien Carrière, l’ambassadeur canadien à Port-au-Prince le 4 février 2023, un avion patrouilleur type CP-140 Aurora de l’armée royale canadienne commence à patrouiller dans le ciel d’Haiti, dans le but “d’intimider les gangs et/ ou de cartographier leurs sphères d’influence”. Selon les données techniques, il s’agit d’un aéronef à longue portée employé notamment lors de mission de patrouille . Il est propulsé par quatre (4) moteurs à hélice et doté d’une large autonomie de vol. Plus de Vingt-quatre (24) heures après, les autorités haïtiennes n’ont pipé mot sur cette information relayée par des médias locaux et même dans la presse de Montréal. Alors que les informations font état que cette opération de l’armée canadiene est effectuée en collaboration avec le gouvernement haïtien. S’agit-il d’une information crédible de par son contenu? “Cet appareil est déployé pour aider à perturber les actions des gangs en Haiti”, lit-on dans ce tweet. Il est clair que des véhicules blindés achetés depuis des lustres au canadien par l’Etat haitien et arrivés au compte-goutte en Haïti n’ont pas tenu leur promesse. Après quelques semaines de service, certains d’entre eux sont pratiquement hors d’usage, selon des experts. L’Etat-Major de la police haïtienne compte beaucoup sur les blindés pour réussir leur pari dans la lutte contre des gangs criminels mieux lotis qui ceinturent la capitale. Alors, cet avion de l’armée canadienne qui patrouille dans le ciel haïtien est à la recherche de qui ou de quoi? Pourquoi la propagande internationale des pays amis dits amis d’Haïti remplace désormais toute stratégie visant à aider les haïtiens à combattre véritablement les gangs qui sont la conséquence logique des élections frauduleux de 2010-2011 et de l’état de pauvreté d’un pays avec des décennies de mauvaise gouvernance. Depuis la fin de 2022, le gouvernement canadien s’est dit engager egalement dans une lutte contre des gangs et ceux qui les soutiennent, pour aider les haïtiens à retrouver une vie normale. Depuis, des sanctions contre des oligarques, officiels et ex-officiels haïtiens ont été prises sans grand effet, selon plus d’uns, afin de forcer les gangs de mettre bas les armes. Le gouvernement du premier ministre Pierre Trudeau déclare estimer que les personnes sanctionnées, en plus de pratiquer le blanchiment d’argent, ont un lien présumé avec les bandits qui sèment la terreur dans les familles haïtiennes. Entre des blindés bric-à-brac et la présence d’un patrouilleur canadien, la réalité du terrain haïtien est tout autre.