« Restons unis contre le racisme et construisons ensemble des sociétés fondées sur la dignité, l’égalité et la solidarité », a déclaré le chef de l’ONU vendredi, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique.
New-York, vendredi 25 mars 2022– Pendant plus de 400 ans, plus de 15 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été victimes de la tragique traite transatlantique des esclaves, dans l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’humanité.
« Nous savons beaucoup de choses sur le commerce transatlantique des Africains réduits en esclavage », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans son message commémorant cette journée.
Il a déclaré qu’il s’agissait clairement d’un crime contre l’humanité, soulignant l’ampleur sans précédent de la traite des êtres humains qui s’est déroulée, les transactions économiques dégradantes qu’elle impliquait et les violations « indicibles » des droits de l’homme.
Mais, a ajouté le chef de l’ONU, « il y a aussi beaucoup de choses que nous ne savons pas, et aujourd’hui est un jour où nous apprenons ».
Derrière les faits et les chiffres, il a rappelé qu’il y a des millions d’histoires humaines.
« Des histoires de souffrances et de douleurs indicibles… de familles et de communautés déchirées, mais aussi des histoires de courage et de résistance à la cruauté des oppresseurs qui inspirent l’admiration ».
Alors que le monde ne connaîtra jamais tous les actes de résistance – grands ou petits – qui ont lentement mais sûrement triomphé de l’injustice, de la répression et de l’asservissement, il a affirmé que ces récits sont « essentiels à notre compréhension d’un passé dont l’héritage le plus pernicieux et le plus persistant continue d’entacher notre présent : le racisme ».
La Journée internationale est l’occasion d’apprendre et de réfléchir à ces histoires et de rendre hommage aux millions d’Africains qui ont été arrachés à leur patrie et à leur communauté, a déclaré M. Guterres, et de « se lever en solidarité contre le racisme partout dans le monde ».
Aujourd’hui, les personnes d’ascendance africaine « continuent de faire face à la discrimination raciale, à la marginalisation et à l’exclusion », a-t-il ajouté.
Les déséquilibres de pouvoir politiques, économiques et structurels, enracinés dans la domination coloniale, l’esclavage et l’exploitation, continuent aujourd’hui à priver les personnes de l’égalité des chances et de la justice.
Dans ce contexte, le Secrétaire général a exhorté chacun à s’élever contre le racisme aujourd’hui et chaque jour.
Dans son message, le Président de l’Assemblée générale, Abdulla Shahid, a souligné la nécessité de « discuter de l’héritage de l’esclavage », notamment dans la marginalisation des personnes d’ascendance africaine, « qui se voient encore refuser la justice et l’égalité ».
« Soyons solidaires, unis contre ces inégalités », a-t-il déclaré. « Ce chapitre sombre ne devrait jamais être blanchi ».
Natalia Kanem, Directrice de l’Agence des Nations-Unies chargée de promouvoir la santé et les droits sexuels et reproductifs et de mettre fin à la violence sexiste, l’UNFPA, a déclaré que, tout en se souvenant des victimes de l’esclavage et du commerce transatlantique qui a duré des siècles, « nous devons nous unir pour éradiquer le fléau mondial du racisme ».