PORT-AU-PRINCE, jeudi 22 septembre 2022– Antonio Cheramy alias ‘‘Don Kato’’ assimile les déclarations de certains secteurs nationaux et internationaux associant la mobilisation populaire au mouvement des gangs armés à une tentative désespérée pour sauver leur poulain Ariel Henry qui fait l’objet d’un vaste de mouvement de contestation.
« Au Département d’Etat Américain (State Department), aux Nations-Unies et à la primature, tous fredonnent maladroitement le même refrain pour tenter de discréditer le soulèvement des masses affamées et marginalisées contre les politiques absurdes des puissances étrangères en Haïti qui jouissent de la complicité de certains éléments nationaux qui trahissent la patrie », déclare Don Kato.
Selon le dirigeant de l’organisation socio-politique ‘‘Matris Liberasyon, ‘‘il est clair aujourd’hui, que c’est la communauté internationale, une partie du secteur d’affaires, les forces réactionnaires et le gouvernement haïtien qui contrôlent les gangs et s’en servent chaque fois qu’ils le jugent nécessaire contre le peuple haïtien.’’
Cheramy dit noter que les gangs assiègent complétement la capitale, massacrant les habitants des quartiers défavorisés, violant filles et femmes, kidnappant, pillant et incendiant les biens des citoyens depuis plus d’un an sans que ces secteurs en question n’interviennent pour mettre fin aux activités criminelles des terroristes.
« Quand la population décide de prendre son destin en main, se sentant menacé, le pouvoir qui ne représente pas les intérêts d’Haïti et ses patrons étrangers, ont lâché leurs fauves dans les rues pour infiltrer le mouvement populaire pour le discréditer. Tous, ils chantent à l’unisson que la mobilisation populaire était liée aux gangs armés qui défient les lois et les autorités », déclare M. Cheramy.
Selon lui, ceux qui ont fédéré les gangs pour les utiliser contre les masses, sont responsables du malheur du pays et n’ont ni qualité ni moralité pour faire de leçon au peuple haïtien.
‘‘Ils ne doivent pas s’attendre à ce que les haïtiens baissent les bras devant dans sa lutte pour de meilleures conditions de vie’’, déclare Cheramy, appelant à la poursuite et au renforcement de la mobilisation populaire pacifiquement à travers le pays jusqu’à satisfaction des revendications de la population.
« Les champions de la violence ne doivent pas essayer de faire porter au peuple haïtien le fardeau des actes criminels des bandits qui sont à leur solde », soutien Kato qui critique la décision du pouvoir en place d’augmenter les pris du carburant sur le marché haïtien.
‘‘C’est une preuve en plus que ce gouvernement imposé au pays par la communauté internationale, n’a d’autre motivation que d’anéantir les masses défavorisées incapables de faire face au coût de la vie. Tout ce que veut ce gouvernement de fait, c’est de faire plaisir à la communauté internationale et aux institutions financières internationales pour se maintenir au pouvoir au détriment des intérêts et de la volonté populaire qui réclame à cor et à cris sa démission pour incompétence et trahison’’, selon Antonio Cheramy.
Dimanche dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a indexé des ‘‘forces politiques et économiques qui auraient infiltré, selon lui, le mouvement des gangs armés. Il a alors déclaré dans une interview sur France 24, qu’il fallait subventionner les familles, pas le carburant.’’
Ce même discours a été repris par le premier ministre de fait Ariel Henry qui fait face a un vaste mouvement de contestation populaire à travers le pays et par Juan Gonzalez, un haut responsable américain au niveau du département d’Etat Américain.