Par Jean Eddy Bien-Aime,

PORT-AU-PRINCE, mardi 25 octobre 2022– ‘‘Ansanm Oganizasyon Nasyonal’’ (AON) estime qu’en plus d’avoir fait une gestion désastreuse du pays, le pouvoir en place se révèle à la fois ‘‘incompétent et méchant.’’

Selon Betty Marcellus, coordonnatrice générale de AON, la troisième version du régime PHTK et alliés, se contente de servir les intérêts des puissances étrangères contre ceux d’Haïti et ne se soucie des conditions de vie de plus en plus calamiteuses des Haitiens.

‘‘La politique que ce gouvernement illégitime dont le soutien vient des ennemis d’Haïti, déclare Mme Marcellus, a ruiné l’espoir des citoyens, particulièrement les jeunes qui ont fui le pays par centaines de milliers ces dernières années pour échapper à l’insécurité et la faim.’’

Selon Betty Marcellus, la coalition au pouvoir qui agit sous l’influence du Core Group se serait associé aux gangs armés pour créer une situation de chaos pour justifier une demande d’intervention militaire étrangère en Haïti dans un contexte de grand désarroi où les auteurs du malheur haitiens vont prétendre être les sauveurs du pays.’’

Marcellus invite les haitiens à se réveiller et à unir leurs efforts pour faire échec à ce qu’elle appelle des ‘‘pompiers pyromanes.’’

« Le fait de laisser le champ libre aux gangs armés qui verrouillent le pays, paralysant le fonctionnement normal des secteurs vitaux, dont l’école, l’université, les hôpitaux, les institutions publiques, les banques et le commerce entre autres, est un acte planifié par le gouvernement pour brader la souveraineté nationale », déclare Mme Marcellus.

‘‘Elle affirme qu’Haïti n’est pas en guerre. C’est le gouvernement et les gangs qui déclarent la guerre à la population non armée et inoffensive livrée à elle-même sans secours ni protection. Ce dont Haïti a besoin aujourd’hui, c’est une coopération qui se fait dans le respect mutuel et dans la dignité du peuple haïtien. L’occupation demandée par le pouvoir en place ne va pas résoudre le problème d’Haïti’’, soutient-elle.

Cette proche de Fanmi Lavalas estime qu’il faut une assistance technique à Haïti pour l’aider à résoudre le problème des gangs qui contrôlent une bonne partie du territoire.

Elle se dit opposée à toute force qui viendrait soutenir la perpétuation du régime en place et le système en décomposition responsable, selon elle, de l’effondrement de l’Etat.

Betty Marcellus dit croire que la solution à la crise passe par une mobilisation populaire accrue à travers le pays pour mettre en déroute ce qu’elle appelle les ‘‘forces du mal.’’