Port-au-Prince, mercredi 4 août 2021- Avocat de profession, Me André Michel estime que le mandat d’amener décerné vingt-sept (27) jours après l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse, est illégal parce que le délai de flagrance est déjà passé et le commissaire intérimaire de Port-au-Prince n’a pas ce droit.
Considérant cela comme l’élément de base de la procédure pénale, M. Michel ‘’se demande si le commissaire du gouvernement n’est pas en train sciemment de tout compromettre.’’
Le porte-parole du secteur démocratique et populaire (SDP) qui dit suivre Paul Denis depuis plus de 25ans et le fréquenter depuis plus de 20 ans, indique ‘’que personne ne pourra lui faire croire que ce Paul Denis, ce fin analyste politique, ce connaisseur de la chose politique haïtienne, cet expérimenté, ce prudent, avait accepté de s’engager dans une entreprise politique aussi dangereuse sous la direction d’un certain Pasteur Emmanuel Sanon, un quidam Politique.’’
Selon M. Michel, Paul Denis est un homme politique très lucide. Il n’aurait jamais accepté de s’associer à un coup d’Etat pour confier le pouvoir politique qu’il recherche depuis 40 ans à un Quidam qui s’appelle Pasteur Emmanuel Sanon.’’
Il affirme que l’assassinat de Jovenel Moïse a plongé le pays dans une crise politique exceptionnelle. ‘’Il n’y a aucune provision Constitutionnelle pour adresser cette réalité. Seul un consensus politique largement large, assorti d’un accord Politique, permettra d’éviter le Chaos,’’ prévient-il.
Cependant, souligne-t-il, ce mandat d’amener illégal et injustifié, émis contre l’ancien Sénateur Paul Dénis, risque de compromettre la possibilité d’arriver à cet accord Politique.’’
Réclamant à des sanctions contre le commissaire du gouvernement intérimaire de Port-au-Prince pour violation des droits humains, André Michel souhaite ‘’le transfert immédiat du dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse à un juge d’instruction indépendant et courageux, capable de conduire l’enquête dans la plus grande sérénité,’’ dit-il.