André Michel propose un pacte pour barrer la route aux dilapidateurs des fonds Pétrocaribe aux prochaines “élections”

Andre Michel, porte-parole du Secteur Democratique et Populaire (SDP)

Port-au-Prince, jeudi 24 mars 2022- Porte-parole du secteur démocratique et populaire (SDP), André Michel estime “qu’aucun individu impliqué dans la gestion des finds  pétrocaribe( President, Premier Ministre, Ministre, Directeur Général ou autres ) ne pourra se porter candidat aux prochaines élections sans un certificat de décharge émané de la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif ou du parlement.”

Pour l’ancien opposant à Jovenel Moïse, aujourd’hui allié du premier ministre de fait nommé par celui-ci, “c’est d’abord une question morale. C’est une question de droit. C’est surtout une affaire de société.”

“Nous savons pertinemment que les 4.2 millards de dollars américains du Fonds Pétrocaribe qui auraient dû être utilisés pour changer les conditions de vie de la population ont été dilapidés par nos dirigeants. Nous ne pouvons pas accepter que les dilapidateurs puissent utiliser les fonds Pétrocaribe aux prochaines élections pour acheter le vote de nos compatriotes minés par la misère et le désespoir” écrit André Michel qui semble promouvoir des élections pour lesquelles aucune condition n’est réunie.

Selon lui, les partis et les organisations démocratiques,au delà de leurs divergences politiques normales, doivent pouvoir s’entendre sur ce point bien précis, savoir : Aucun individu impliqué dans la gestion des fonds Pétrocaribe ne pourra participer aux prochaines élections sans un certificat de décharge.

Il estime des  partis  et organisations politiques comme Pitit Dessalines,Fusion,RDNP, Fanmi Lavalas,SDP, MTV, INITE, AAA,IPAM, En Avant, KADOA,OPL, RANFÒ,SOLID, ANSANM NOU FÒ,MOPOD, etc, doivent pouvoir signer cet engagement avant les prochaines élections.

André Michel croit que la mise à l’écart des dilapidateurs des fonds Pétrocaribe aux prochaines élections facilitera l’assainissement et la moralisation du paysage politique.

Admettant que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’élections en Haïti, Snsre Michel dit compter sur les organisations de la société civile pour implémenter ce qu’il appelle un “projet démocratique,moral,sociétal et citoyen.”

Parmi ces organisations, il cite le Centre d’analyses et de recherches en Droits de l’Homme, le CARDH, FONDASYON JE KLERE,NOU KONSYAN, Collectif 4 Décembre, Justice et PAIX, KOZE PÈP, Mouvman Peyizan Papaye,la Coalition des Fédérations de la Diaspora Haïtienne du Monde entre autres.

A part Pitit Dessalines, les partis signataires de l’accord du 11 septembre et quelques autres groupes,  de nombreux partis ont déjà exprimé leur refus de participer aux élections organisées par le régime PHTK et alliés.