PORT-AU-PRINCE, vendredi 13 décembre 2024– Selon André Michel, dirigeant du Secteur Démocratique et Populaire (SDP), « les derniers changements opérés dans la diplomatie haïtienne au profit de l’organisation politique du coordonnateur du CPT, Lesly Voltaire, sont ouvertement partisans et claniques. » Cette déclaration intervient après l’annonce des nominations de plusieurs personnalités pour représenter Haïti au sein de diverses missions diplomatiques et permanentes.

Lors du dernier Conseil des ministres, plusieurs noms auraient été retenus pour être ambassadeurs, dont Lilas Desquiron (UNESCO), Pierre Éricq Pierre (ONU), Alrich Nicolas (Union européenne), Myrtha Désulmé (OEA), Madsen Chérubin (OMC), Louino Volcy (France), Gandy Thomas (Italie), Jean Mary Vaval (Venezuela), Evens Souffrant (Saint-Siège au Vatican), Anthony Dessources (Canada), Leslie David (Colombie), Lionel Delatour (États-Unis), Hubert Labbé (Mexique), Olga Médor Ducasse (Argentine), Hervé Saint-Louis (Chili) et Harold Joseph (Japon). Ces désignations doivent encore recevoir l’agrément des États accréditaires avant leur publication officielle dans un arrêté.

André Michel critique vivement ces nominations dans un contexte où, selon lui, « la situation sécuritaire s’est aggravée avec l’avancée des gangs armés et des massacres partout dans le pays. » Il considère cet acte comme un geste politique qui illustre « la volonté d’un clan politique de faire main basse sur la transition. »

Il dénonce également une rupture avec les engagements pris dans les accords précédents : « Ce geste politique établit deux choses : 1) Nous ne sommes plus dans la logique d’une transition équilibrée et inclusive, comme stipulé dans le consensus de la Jamaïque du 11 mars et dans l’accord du 3 avril 2024. 2) Le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé n’a pas l’étoffe politique nécessaire pour conduire un gouvernement dans un contexte de transition politique. »