PORT-AU-PRINCE, mercredi 28 août 2024 – Me André Michel, porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire (SDP), a réagi à la rencontre tenue entre l’accord du 21 décembre avec la CARICOM, centrée autour du scandale de corruption impliquant la Banque Nationale de Crédit (BNC). Selon Michel, la réunion s’est déroulée dans une atmosphère sereine, bien que marquée par des discussions cruciales concernant l’impact de cette affaire sur l’avenir du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du processus politique en cours.
Lors de cette rencontre, la délégation haïtienne a expliqué à la CARICOM qu’elle n’avait pas reçu de mandat pour aborder la question de la mise à l’écart provisoire de l’un de ses représentants. La CARICOM a décidé de suspendre la première réunion pour permettre aux membres du 21 Décembre, organe central du processus, de se concerter avant de communiquer officiellement leur position. Actuellement, des discussions intenses sont en cours au sein du 21 Décembre, et la population sera informée des décisions prises dans un délai raisonnable, a assuré André Michel.
Le scandale de la BNC, qui a éclaté récemment, a mis en lumière des détournements de fonds et des pratiques de corruption au sein de la banque publique. Cette affaire a eu des répercussions significatives sur le climat politique en Haïti, menaçant de déstabiliser davantage un pays déjà en proie à une crise profonde. Plusieurs personnalités influentes, proches du pouvoir, ont été impliquées, ce qui a renforcé les tensions entre les différents acteurs politiques.
Depuis, le CPT, organe de transition mis en place pour diriger le pays vers des élections transparentes et inclusives, se trouve dans une position délicate. Le scandale a ébranlé la confiance de la population dans le processus, avec des critiques acerbes visant ceux qui seraient tentés de protéger leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt national.
Dans son message, André Michel a insisté sur la nécessité pour les acteurs politiques de ne pas permettre au scandale de la BNC de prendre en otage le processus transitionnel. « Chacun doit assumer ses responsabilités au-delà des petits calculs personnels et partisans », a-t-il déclaré.