ANAGH réclame des mesures spéciales pour sécuriser les pièces à conviction contenues dans le dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse

Jovenel Moise, President de facto d'Haiti

Port-au-Prince, jeudi 5 août 2021- Le président de l’association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH), Martin Aimé plaide en faveur de l’adoption de mesures spéciales pour sécuriser les corps du délit détenus contenus dans le dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse.

Le dossier de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président Moïse a été transféré au cabinet d’instruction par le parquet de Port-au-Prince, pour suivi judiciaire.

Martin Aimé précise que les vols des pièces à conviction sont fréquents au niveau du greffe du tribunal de première instance de Port-au-Prince. Pour éviter que cela ne se produise dans le cadre du dossier du président défunt, M. Aimé appelle le ministre de la justice Rockfeller Vincent à prendre toutes les dispositions afin que soit aménagé un espace sécurisé pour conserver tous les corps du délit relatifs a ce dossier.

Des cambriolages ont lieu de temps en temps au parquet, à la Cour d’Appel de Port-au-Prince et quelques fois aux bureaux de certains juges.

Le tribunal de première instance de Port-au-Prince n’est pas un espace sécurisé, souligne Martin Aimé qui estime qu’il est temps que les autorités mettent fin à cette situation où des corps du délit et pièces à conviction disparaissent sans que les portes ne soient enfoncées.

Il rappelle que des pièces à convictions des dossiers de l’ancien député Arnel Joseph et de l’ex-bâtonnier de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval entre autres, ont disparu de façon mystérieuse au tribunal de première instance de Port-au-Prince.

Sur ordre du commissaire intérimaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Bedford Claude, le greffier en chef Wilbert Rhau, a été placé en garde à vue le mardi 23 mars 2021, pour implication présumé dans le vol des corps du délit au Parquet.

Wilbert Rhau est accusé d’avoir détourné un montant de 550 mille gourdes et 500 dollars américains constituant des corps du délit dans l’affaire de Dumond Arby Frantz Larco, arrêté le mardi 24 décembre 2019, pour détention illégale d’armes à feu et de munitions.

Les policiers avaient récupéré en sa résidence privée 39 armes à feu de différents calibres dont 27 fusils d’assaut, 9 pistolets et 3 revolvers.