PORT-AU-PRINCE, lundi 18 mars 2024– Malgré une situation tendue et instable à Port-au-Prince, les agences de l’ONU poursuivent leurs efforts pour venir en aide à la population affectée, a annoncé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) ce lundi.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a signalé samedi le pillage d’un de ses conteneurs au principal port de la capitale haïtienne. Ce conteneur transportait des articles vitaux pour la santé maternelle, néonatale et infantile, ainsi que des fournitures essentielles pour le développement et l’éducation des jeunes enfants, ainsi que des équipements d’approvisionnement en eau.
Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général, a condamné ces pillages lors d’une conférence de presse à New York, soulignant que priver les enfants de produits de santé essentiels dans un système de santé déjà fragile constitue une violation de leurs droits.
Malgré ces incidents, plus de 300 conteneurs appartenant à des agences de l’ONU et à des organisations non gouvernementales restent à Port-au-Prince, avec des pourparlers en cours avec les autorités portuaires et étatiques pour renforcer leur sécurité.
Parallèlement, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué 115 000 repas chauds aux personnes déplacées dans la capitale depuis le début du mois de mars.
Sur le front médical, l’Hôpital Universitaire la Paix, le seul établissement public de Port-au-Prince capable de traiter les traumatismes, continue de fonctionner avec le soutien de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’hôpital a augmenté sa capacité d’accueil grâce à son plan de gestion des pertes massives pour répondre à l’afflux de patients.
Quant aux déplacements de population, une nouvelle enquête de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) révèle que les attaques et l’insécurité poussent de plus en plus de personnes à quitter Port-au-Prince pour trouver refuge dans les provinces, malgré les risques associés aux routes contrôlées par les gangs.
Entre le 8 et le 14 mars, près de 17 000 personnes ont quitté la capitale, avec plus de la moitié se dirigeant vers les départements du Grand Sud, déjà accueillant plus de 116 000 personnes ayant fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince ces derniers mois.