Miami, mercredi 19 janvier 2022- Arrêté le 7 janvier dernier en République Dominicaine, Rodolphe Jaar qui est considéré comme un suspect clé dans le meurtre du président haïtien Jovenel Moïse, extradé vers les Etats-Unis où il a été arrêté immédiatement ce mercredi par des agents fédéraux dès son arrivée à Miami.
L’homme d’affaires haïtien qui avait été reconnu coupable de trafic de cocaïne, il y a dix ans aux États-Unis, devrait comparaitre pour la première fois dans le cadre de l’assassinat de Moïse ce jeudi devant un tribunal fédéral de Miami.
Rodolphe Jaar a avoué lors d’une interview au New-York Times, avoir contribué financièrement à hauteur de 130 mille dollars américains au complot qui a conduit à l’assassinat de l’ancien président haïtien en sa résidence privée dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier.
Début janvier, les autorités américaines avaient arrêté un ancien sergent colombien, Mario Antonio Palacios Palacios lors d’une escale au Panama au moment de son expulsion vers son pays natal.
Accusé d’avoir comploté pour kidnapper et tuer le président Jovenel Moïse, Palacios a déjà comparu devant la justice américaine et il devrait être fixé sur son sort le 31 janvier prochain.
Les enquêteurs américains ont en vue un troisième suspect qui est actuellement détenu à la Jamaïque, rapporte le quotidien Miami Herald.
Il s’agit de John Joël Joseph, ancien sénateur qui est détenu actuellement à Kingston, qui comparait ce jeudi devant un tribunal pénal jamaïcain.
A date, plus d’une quarantaine de personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse. Aucun des suspects n’a jusqu’ici été inculpé formellement par la justice haïtienne.
Le magistrat Garry Orélien qui avait la charge du dossier, est éclaboussé par un scandale de corruption. Il est accusé par le RNDDH d’avoir rançonné certains suspects pour les libérer ou annuler les mandats d’amener émis à leur encontre.
Le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Bernard Sainvil n’a fait droit à une requête du juge sollicitant une prorogation de délai pour poursuivre l’instruction de l’affaire.
Garry Orélien qui instruisait le dossier depuis environ cinq, avait trois mois pour produire son ordonnance.
Bernard Sainvil estime qu’une prorogation de délai ne permettrait pas au magistrat de boucler l’enquête a temps, c’est pourquoi, a-t-il expliqué, dans une correspondance au concernée, il ne pouvait pas lui accorder plus de temps.