PORT-AU-PRINCE, mercredi avril 2024 (RHINEWS) – SOS Journalistes condamne fermement le déni de justice flagrant qui perdure dans le traitement du dossier de l’assassinat, survenu le 3 avril 2000, du célèbre journaliste et éditorialiste politique, Jean Léopold Dominique.
Le cas de Jean Dominique reste enlisé depuis plus de 14 ans au sein de la Cour de Cassation, et il est grand temps que les magistrats de cette institution assument pleinement leurs responsabilités afin que la lumière soit enfin faite sur le double meurtre de Jean Dominique et de son gardien, Jean-Claude Louissaint.
Avant d’être transmis à la Cour de Cassation suite à un recours introduit par l’une des personnalités inculpées, l’ordonnance du juge Yvickel Dabrézil avait été soumise à la Cour d’Appel le 17 janvier 2014.
‘‘L’ex-sénatrice Mirlande Liberus-Pavert, ainsi que huit autres individus impliqués dans l’assassinat, ont systématiquement rejeté toutes les compositions possibles à la Cour d’Appel de la capitale, usant de manœuvres dilatoires en soutenant que le dossier devrait être transféré à une autre Cour d’Appel, en dehors de Port-au-Prince’’, dénonce SOS Journalistes.
Cependant, après plus de 14 années d’attente, la Cour de Cassation, entre-temps rendue dysfonctionnelle, n’a toujours pas pris de décision concernant la requête de Mme Pavert visant à transférer le dossier à une Cour d’Appel provinciale.
SOS Journalistes estime que cette situation inacceptable perdure depuis bien trop longtemps et en appelle aux juges de la Cour de Cassation pour qu’ils se réunissent en urgence afin de statuer sur ce dossier qui s’attarde depuis 24 longues années dans les méandres de la justice haïtienne.
L’impunité demeure l’une des principales sources de souffrance pour le peuple haïtien, qui en a trop enduré. SOS Journalistes enjoint tous les journalistes ainsi que tous les secteurs de la vie nationale à unir leurs efforts pour mettre un terme à cette ère funeste de l’impunité en Haïti.