Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 29 juillet 2020- (RHInews)- Au moins quatre cents (400) cas d’assassinats pour la plupart par balles ont été repertoriés pour les six (6) premiers mois de l’année 2020 par “Défenseurs Plus”, dans son rapport semestriel rendu public le 29 juillet 2020.
Citant également des données partielles de la Commission Episcopale Justice et Paix (JILAP), “Défenseurs Plus” indique que “deux-cent quarante trois (243) personnes ont été violemment tuées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince pour le premier semestre de 2020”.
Rien que pour le mois de janvier 2020, plus de dix (10) personnes ont été assassinées par balles à Ganthier, à Tabarre, à Miragoane et au Bicentenaire, indique cet organisme de défense des droits humains.
Il relate, à titre d’exemple, l’assassinat le 7 janvier 2020 de quatre jeunes hommes par des bandits armés et du juge de paix suppléant de Ganthier, Me Antoine Luccius. Et également l’assassinat au Bicentenaire d’un agent de la 24ème promotion de la police nationale.
Aussi, “Défenseurs Plus” rappelle également la mort du policier Wismick Aristil de la 20ème promotion, le 1er juin 2020 à Cité Soleil . Et quatre (4) autres personnes dans une seule maison située dans la localité de Boben (Commune de Pétion-Ville), le 6 juin 2020.
Faisant un plaidoyer pour le droit à la vie, “Défenseurs Plus” précise que la Constitution haïtienne du 29 mars 1987 fait de l’Etat haïtien le garant du droit à la vie.
“L’Etat a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé et au respect de la personne humaine, à tous les citoyens sans distinction, conformément à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.”
Pourtant fait remarquer “Défenseurs plus”, on dirait que la vie humaine n’a aucune importance en Haïti, au regard des actes d’assassinats, de lynchage, de lapidation enregistrés dans divers endroits du pays.”