PORT-AU-PRINCE, jeudi 10 octobre 2024-Dans un communiqué de presse, le Parti Fusion des Sociaux-Démocrates Haïtiens (PFSDH) exprime préoccupation concernant la manière dont les autorités de la République Dominicaine gèrent les expulsions massives de compatriotes haïtiens vivant sur leur sol. Ce communiqué met en lumière les violations des droits humains que subissent ces personnes et appelle à une action collective pour leur protection.
Le PFSDH dénonce fermement le non-respect par les autorités dominicaines des principes et règlements internationaux relatifs aux droits des migrants haïtiens. Selon le parti, les normes internationales définissent un réfugié comme toute personne fuyant son pays pour échapper à des dangers tels que la persécution, les conflits armés ou les catastrophes naturelles. Les pays d’accueil ont l’obligation d’analyser la situation de chaque individu et de garantir qu’ils ne seront pas exposés à des dangers lors de leur expulsion.
Le PFSDH souligne que de nombreux compatriotes haïtiens expulsés ne bénéficient d’aucun processus légal. Les autorités dominicaines procèdent à des arrestations sans tenir compte des documents légaux de travail de ces individus. Souvent, ces arrestations sont menées sur instigation d’employeurs cherchant à éviter de payer leurs travailleurs. Les arrestations ont également lieu dans la rue, où les personnes sont dépouillées de leurs biens et séparées de leurs familles, les enfants étant parfois éloignés de leurs parents simplement parce qu’ils sont identifiés comme Haïtiens.
Les actes de violence et de brutalité lors de ces arrestations révèlent un comportement clairement raciste et anti-haïtien de la part des autorités dominicaines.
Le PFSDH s’engage à faire entendre sa voix et à dénoncer ces abus auprès de tous les alliés sociaux-démocrates à travers le monde, appelant à un soutien pour exiger le respect des droits des compatriotes haïtiens afin qu’ils puissent retourner chez eux dignement. Parallèlement, le parti appelle les autorités haïtiennes, en particulier les Ministères de l’Intérieur et des Affaires Étrangères, à prendre toutes les mesures nécessaires pour freiner les actions de la République Dominicaine, en utilisant tous les recours des conventions et traités internationaux pour défendre les droits de leurs concitoyens.
Le communiqué se conclut sur une note d’urgence, appelant à une prise de conscience collective face à la situation désastreuse du pays. “Notre pays est en danger ; la vie des Haïtiens n’a aucune valeur, que ce soit chez nous ou chez nos voisins. Nous devons nous lever. L’histoire nous jugera si nous restons les bras croisés devant ces désastres monumentaux”, avertit Me Frantz Cadet, Secrétaire National pour le Respect des Droits de l’Homme au PFSDH.