“Car Wash Party”: Me. Jacques Lafontant s’empresse d’accuser les organisateurs d’être à l’origine des tirs nourris, avant même d’avoir la version officielle des faits

Fêtards d’une “Car wash party”

Photo: Dispersion car Wash Party/19 juillet 2020

 

 

Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, le 20 juillet 2020- (RHInews)- La situation est toujours confuse vingt-quatre (24) heures après la dispersion dans le sang par la police d’une activité en plein air à l’angle des rues de l’Enterrement et Joseph Janvier baptisée “Car Wash Party”.

En effet, un jeune garçon a été tué par balle et plusieurs autres personnes en sont sorties avec des blessures. C’est le bilan d’une intervention musclée de la police dans l’après-midi du dimanche 19 juillet 2020 lors d’une activité publique organisée par des jeunes à l’angle des rues de l’Enterrement et Joseph Janvier sur intervention du Commissaire du Gouvernement par intérim de Port-au-Prince, Me. Jacques Lafontant.

Donnant sa propre version des faits, le chef du parquet de la capitale tente de blanchir les policiers impliqués dans cet incident, indiquant que les organisateurs du “Car Wash Party” étaient à l’origine de cette malencontreuse situation.

Entre temps, le Chef du parquet de la capitale Jacques Lafontant, à couteaux tirés avec le Ministre de la Justice Rockfeller Vincent, instruit le juge de paix de la section sud de Port-au-Prince d’investiguer sur les faits qui se sont déroulés, lors du “Car Wash Party”.

Me. Jacques Lafontant déclare requérir la présence des policiers du CMPAP présents sur les lieux à l’heure sus indiquée pour une localisation effective de la Commission des faits; également de vérifier ou non l’information selon laquelle une personne aurait trouvé la mort et deux autres blessées.

Dans cette correspondance adressée le 20 juillet 2020 à un “Magistrat quelconque”, le Commissaire du gouvernement par intérim demande à celui-ci dont le nom n’est pas mentionné d’agir par tous autres actes en sa qualité d’officier de police judiciaire.

C’est ce même Commissaire du gouvernement par intérim Jacques Lafontant, avant même d’avoir la version officielle des événements des rues de l’Enterrement et Joseph Janvier, qui accusait les organisateurs de cette activité d’être à l’origine des tirs nourris qui ont fait un (1) mort par balle et plusieurs blessés.