PORT-AU-PRINCE, lmardi 3septembre 2024 – Dans une correspondance, Ensemble Contre la Corruption (ECC) a sollicité l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) d’Haïti pour l’ouverture d’une enquête sur les biens meubles et immeubles accumulés par Michel Joseph Martelly, ancien président d’Haïti, ainsi que par sa famille et ses proches collaborateurs. Cette demande s’inscrit dans le cadre de la Loi du 12 mars 2014 et du Décret du 30 avril 2023, respectivement relatifs à la prévention de la corruption et à la lutte contre le blanchiment de capitaux en Haïti.
L’ECC rappelle les sanctions imposées par le Bureau de Contrôle des Actifs Étrangers (OFAC) des États-Unis et le gouvernement canadien contre Martelly, en raison de son implication présumée dans le trafic de drogues et sa collaboration avec des gangs armés. De plus, un rapport du Conseil de Sécurité des Nations Unies de 2023 allègue que Martelly aurait utilisé des gangs pour accroître son influence durant sa présidence et aurait été impliqué dans le scandale PetroCaribe.
L’ECC souligne l’inaction des institutions publiques haïtiennes face à ces accusations et insiste sur la nécessité de mener des enquêtes financières rigoureuses pour préserver les biens obtenus illégalement, en vue de leur confiscation future. L’organisation appelle l’ULCC à passer des instructions formelles pour investiguer sur les biens accumulés par Martelly, sa famille, et ses collaborateurs, afin de juger les comptes des personnes impliquées et de les traduire en justice.