Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 16 juillet 2020- (RHInews)- Le dossier de l’ancien député Delmas/Tabarre, Arnel Bélizaire, ferait l’objet de chantage de la part du Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Jacques Lafontant, selon des sources dignes de foi.
Tout d’abord, dans un enregistrement sonore, le Chef du parquet a.i de la capitale Jacques Lafontant aurait affiché clairement son insubordination vis-à-vis de son ministre de tutelle Rockfeller Vincent, récemment nommé au Ministère de la Justice.
Il aurait déclaré d’un ton ferme qu’il n’allait pas éxécuter pour rien au monde un ordre venant du Ministre de la justice en ce qui a trait au dossier du prévenu Arnel Bélizaire.
“Moi, Jacques Lafontant, commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, je préfererais me suicider au lieu d’interjeter appel dans le dossier d’Arnel Bélizaire”, suggérant au Ministre Rockfeller Vincent de procéder à la nomination d’un autre commissaire pour le faire.
Jacques Lafontant, dans cet enregistrement sonore, s’était pourtant montré déterminer à faire fi des instructions de son ministre de tutelle. Au fond, il n’en était rien.
“Cétait tout simplement du chantage”, selon une source proche du Ministère de la justice. “Il aurait demandé et sollicité un poste pour sa femme dans un des consulats d’Haiti à l’étranger” en contrepartie de son action en recours, dans le dossier d’Arnel Bélizaire.
Ensuite, selon la même source, le Commissaire Jacques Lafontant aurait passé des instructions à un Substitut du Commissaire du gouvernement fraîchement transféré au Parquet de Port-au-Prince pour faire le ” boulot” pour lequel il a déjà eu la faveur du “prince”.
Arrêté en compagnie de plusieurs autres le 29 novembre 2019 à Jacmel sous l’inculpation de détention illégale d’armes de guerre, Arnel Bélizaire continue de croupir dans les geôles du centre de détention de la Croix-des-Bouquets, malgré l’ordonnance de clôture du juge d’instruction Annie Fignolé demandant qu’il soit jugé au correctionnel .
Dans un premier temps, le Commissaire par intérim de Port-au-Prince, Jacques Lafontant déclarait publiquement qu’il était satisfait de la décision du Juge Annie Fignolé et qu’il n’entendait pas exercer de recours, malgré de lourdes peines encourues par Arnel Bélizaire et les autres prévenus.
Pourtant, moins de vingt-quatre (24)heures aprè et contre toute attente, le Commissaire du gouvernement de la capitale a fait appel, via l’un des Substituts, de la décision du juge instructeur.
Ce qui a donné du grain à moudre à l’un des avocats d’Arnel Bélizaire, Me. Caleb Jean-Baptiste qui criait au scandale, estimant que le Chef par intérim du Parquet aurait reçu un ordre venant des ses supérieurs hiérarchiques pour garder plus longtemps son client en prison.