Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, 9 juillet 2020 (RHInews)-   Neuf (9) organisations et forces politiques de l’opposition accusent le président Jovenel Moïse de se “substituer au pouvoir Législatif et de promulguer des décrets contraires aux bonnes moeurs et à la culture haïtienne”.

Dans un document public titré: “Position d’acteurs politiques de l’opposition”, les rédacteurs avertissent Jovenel Moïse que les décrets qu’il fait promulguer au journal officiel “Le Moniteur” n’ont aucun fondement constitutionnel et ne peuvent pas être appliqués, en dehors des pouvoirs que lui confère la Constitution en son article 50.

“Les acteurs politiques de l’opposition pensent qu’il ya lieu de s’interroger le fondement de la motivation du chef de l’Etat, en plus de soulever son manque de légitimité”, écrivent les signataires de ce document, questionnant également ce qu’ils appellent cette “volonté sournoise d’ériger une nouvelle société imposant des considérations et des valeurs en conflit à celles de la majorité des haitiens”.

Passant au crible certaines dispositions du Code pénal tres controversé tels, le droit à l’avortement, l’âge de la maturité sexuelle, les relations incestueuses, le sexe avec les animaux, la protistution infantile, l’homosexualité, les signataires expliquent que les pouvoirs publics ont délibérément choisis de consacrer la zoophilie (sexe entre humains et animaux) comme pratique sexuelle admissible, référence article 301 du nouveau Code pénal.

Ils plaident également pour la participation citoyenne dans l’élaboration des lois dans le respect de la souverainneté populaire.

Les principaux acteurs politiques qui ont signé cette position publique sont: Edgar Leblanc Fils (OPL), Edmonde Supplice Beauzile (Fusion), Kénol Mathieu (Veye Yo), Jean-Baptise Bien-Aimé et Hugues Celestin (IPAM), Youry Latortue (AAA), Sadrac Dieudonné (MOCHRENHA), Paul Denis (INIFOS), Marjory Michel, Sorel Jacinthe et Nenel Cassy (Secteur Démocratique et Populaire).