Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, 8 juillet 2020 (RHInews)- Le porte-parole de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Michel-Ange Louis-Jeune, tente d’expliquer les raisons pour lesquelles l’institution policière était absente lors de la manifestation publique de gangs armés regroupés au sein du “G-9 et Allié”, le 7 juillet.
En effet, des hommes lourdement armés enmenés par le nommé “Izo”ont offert une démonstration de force dans les rues du Centre-ville de la capitale, faisant crépiter leur arme de guerre et paralysant ainsi la circulation automobile.
Lors d’un point de presse le 8 juillet 2020, Michel-Ange Louis-Jeune tente de blanchir l’institution policière à laquelle il appartient pour sa non intervention et sa nonchalance lors du défilé des bandes armées, alors que celle-ci reprimait sauvagement deux mouvements pacifiques distincts de citoyens contre le régime en place, les 6 et 7 juillet.
“Dans le souci d’eviter toute logique de confrontation et éventuellement causer des dommages collatéraux, la police a décidé de ne pas investir la manifestation des gangs lourdement armés”, explique encore Michel-Ange Louis-Jeune comme dans un conte de fées pour gamins à la maternelle.
“La théorie de l’opportunité d’intervention est l’apanage de la police”, argue le porte-parole qui tente de masquer la politique deux poids et deux mesures pratiquée par la police nationale qui se voulait une institution “régalienne”.
Par ailleurs, il invite les manifestants-victimes de bavures policières à porter plainte à l’Inspection générale de la police nationale pour suites utiles.