Photo: Raoul vital, POHDH
Par JC,
Port-au-Prince, 3 juillet 2020 -(RHInews) – La Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) estime que le président Jovenel Moïse issu du PHTK devait organiser à terme des élections pour renouveler une partie du Sénat, la totalité de la Chambre des députés, dans le délai constitutionnel et en accord avec les principes démnocratiques.
Dans une prise de position critique publique particulièrement sur les joutes à organiser, la POHDH estime que le “CEPactuel n’est pas habilité à organiser les prochaines compétitions électorales et qu’il ne doit pas se faire complice du pouvoir en place dans ses manoeuvres anti-démocratiques”.
Plus loin dans ses commentaires et recommandations, la POHDH croit que le processus pour l’obtention de la Carte d’Identification Nationale Unique (CINU) est “entaché de corruption et de manoeuvres politiciennes en vue de permettre au parti au pouvoir “PHTK” de se renouveler”.
Pis, ajoute la POHDH, le climat socio-politique caractérisé par des gangs ayant la protection des autorités en place n’est pas propice aux élections, puisque les électeurs et candidats ne peuvent pas bénéficier de la liberté de se réunir, de circuler et de s’exprimer sans crainte pendant la période électorale.
Abordant les différents décrets présidentiels publiés arbitrairement et l’entêtement de l’Exécutif à vouloir changer la constitution, la Plate-forme dit voir dans ces démarches une “velléité du régime PHTK de fouler au pied la Constitution et les lois de la République, dans un climat de méfiance et de refus des acteurs politiques de participer à un processus électoral organisé par l’équipe au pouvoir”.
En conclusion de ce communiqué daté du 3 juillet 2020 et signé de son coordonnateur Raoul Vital, la POHDH soutient que “la permanence des institutions étatiques, fondement de la démocratie, doit être garantie par les autorités afin d’éviter un autre vide institutionnel qui semble poindre à l’horizon le 7 février 2021”.