PORT-AU-PRINCE, dimanche 26 juin 2022– Activement recherché depuis plusieurs années par la police, Ezéchiel Alexandre, présumé chef du gang dénommé ‘‘Baz Pilat’’ (Base Pilate) a été arrêté ce dimanche près de l’hôtel Oloffson, à Carrefour-feuilles par des agents de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).

Membre de la fédération des gangs ‘’G-9 an Fanmi e Alye’’ dirigée par Jimmy Barbecue Cherizier, Ezéchiel Alexandre est accusé d’implication présumé dans des assassinats, des cas d’enlèvement contre rançon et de nombreux massacres perpétrés dans la région métropolitaine depuis 2018.

Le gang ‘‘Baz Pilat’’ serait également impliqué dans le conflit meurtrier avec d’autres gangs dans la troisième circonscription de Port-au-Prince, qui a coupé depuis plus d’un an, la capitale haïtienne des départements des Nippes, du Sud, du Sud-Est et de la Grand-Anse ainsi qu’une bonne partie de l’Ouest.

Baz Pilat compte dans ses rangs de nombreux anciens policiers, selon les organisations de défense des droits humains.

Le caïd est actuellement interrogé par la DCPJ avant que son ne soit transféré à la justice pour les suites de droit, a appris RHINEWS.

En réaction, le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance s’est réjoui de ce coup de filet de la police et a exhorté les policiers à s’acquitter de leur tâche sans désemparer.

Affirmant être informé que d’anciens hauts dignitaires du régime PHTK auraient exercé des pressions pour libérer Alexandre, Espérance a encouragé les policiers à poursuivre leur offensive contre les bandits et à ne pas céder a l’intimidation de ceux qui veulent que les gangs continuent de piller, massacrer et violer les femmes et les filles impunément.

Espérance a déploré le fait que les autorités en place continuent, a-t-il dit, d’alimenter les gangs en armes et en munitions au détriment de l’institution policière, afin de se maintenir indéfiniment au pouvoir.

Selon M. Espérance, le chef de Baz Pilat est également superviseur a l’estricité d’Haïti (EdH) et  disparait même d’un véhicule de service de la compagnie.

« Tout cela traduit la complicité qui existe entre le gouvernement et les bandes criminelles qui opèrent dans le pays », a déclaré Pierre Espérance.